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Bonjour à tous,

Ayant été à la pêche aux conseils en section moteur, et en ayant reçu des très bons, je pense maintenant m'attaquer à la restauration de la coque de mon Rocca Junior de 1987. Coque qui semble avoir été éraflée au niveau de la quille par le(s) ancien(s) propriétaire(s), réparée... mais mal, car ça n'a pas tenu. Je me retrouve donc avec une petit voie d'eau à travers la fibre de verre qui n'est plus étanche.

Je vous joins quelques photos ( j'en referai d'autres si celles-ci ne vous semblent pas claires ).




J'aimerais donc vos bons conseils pour attaquer la réparation de la coque, car je suis un peu perdu avec tous les conseils d'Internet, et les produits disponibles en magasins de bricolages.

Je pensais procéder comme suit :
- réparation au mastic armé ( autant de couches que nécessaire )
- ponçage
- couche de mastic de finition
- ponçage
- couches de Gel Coat.

MAIS : sur les boîtes de mastic armé, il est indiqué que c'est dédié uniquement aux réparations au-dessus de la ligne de flotaison

=> il y a donc, en vente, des "Kit de réparation Epoxy" ( marque Soloplast ) dans lequel il me semble voir une bande de fibre maillée, de la résine et un aérosol. Néanmoins, ils précisent que c'est dédié aux déchirures... Quant à ma coque, il me semble pas qu'elle soit déchirée mais qu'il manque juste des couches de fibre / résine / gel coat.

Je prendrai donc tout vos conseils pour venir à bout de cette réparation et pouvoir reprendre le large sereinement.

Merci par avance, au plaisir de vous lire.

J'ai déjà rénové intégralement 2 coques : une Fletcher 140 et une 170. (bois intégralement pourris jusqu'au tableau arrière dans les 2 cas)
Avant d'attaquer la moindre réparation extérieure, il te faut connaitre l'état du bois qui compose les structures, en faisant une ouverture dans le plancher, pour savoir si l'eau est rentrée et a fait des dégâts.
Si ça sent la mérule c'est tout bon pour une ouverture complète avec probablement réfection intégrale par le dessus.
Si ça sent pas la mérule, il faut aller plus loin dans le contrôle des structures.
Pour la procédure de réno on verra plus tard après le diagnostic précis.

FLETCH170 écrit: J'ai déjà rénové intégralement 2 coques : une Fletcher 140 et une 170. (bois intégralement pourris jusqu'au tableau arrière dans les 2 cas)
Avant d'attaquer la moindre réparation extérieure, il te faut connaitre l'état du bois qui compose les structures, en faisant une ouverure sur le plancher, pour savoir si l'eau est rentrée et a fait des dégâts.
Si ça sent la mérule c'est tout bon pour une ouverture complète avec probablement réfection intégrale par le dessus.
Si ça sent pas la mérule, il faut aller plus loin dans le contrôle des structures.
Pour la procédure de réno on verra plus tard après le diagnostic précis.

Bonjour Fletch,

Merci pour ta réponse. La coque de mon Rocca Junior est intégralement en fibre de verre, y compris le tableau arrière. Par contre, il est ponté bois recouvert de fibre. Le seul endroit où il y aurait pu y avoir une odeur de mérule ( ça sent le bois pourri si je ne me trompe pas ) est dans le coffre arrière car c'est le seul endroit qui communique avec le dessous du pont, mais je n'ai rien senti de tel. Par contre, l'eau qui gouttait par l'avant de la coque lorsque le bateau était stocké, avait une odeur acide. J'ai mis ça sur le compte de l'antifooling qui est récent et qui recouvrait cette partie. Est-ce que j'ai bon ?

Le bois des structures est recouvert de résine fibrée donc faut ouvrir pour le voir.
L'odeur acide est probablement due à l'osmose.
Il te faut tout démonter par le dessus.
Voici une photo de mon 170 à la découverte du problème.

je vais regarder si j'ai pas une doc du junior pour avoir plus de précision. J'avais visité le chantier Rocca à Vitry en 1979 et le technicien m'avait dit qu'il y avait aussi un sandwitch balsa en fond de coque, comme sur les Neptune. Mais il faudra contrôler.

FLETCH170 écrit: Le bois des structures est recouvert de résine fibrée donc faut ouvrir pour le voir.
L'odeur acide est probablement due à l'osmose.
Il te faut tout démonter par le dessus.
Voici une photo de mon 170 à la découverte du problème.

Ouh là là si je dois démonter tout le pont pour accéder à ça, j'ai bien peur que ça dépasse mes compétences... je ne m'attendais pas à de tels travaux à vrai dire, mais juste à une "petite" réparation de coque...

Ouvre un rond dans le plancher avec une scie cloche et on en saura plus. Moi j'ai ouvert direct car le plancher fléchissait sous les pieds en marchant dessus.

FLETCH170 écrit: Ouvre un rond dans le plancher avec une scie cloche et on en saura plus. Moi j'ai ouvert direct car le plancher fléchissait sous les pieds en marchant dessus.

Je vais regarder si à la rigueur il y aurait un accès depuis le coffre arrière. Et sinon, à quel endroit ouvrir pour ne pas risquer d'endommager quoi que ce soit, et surtout, éviter que l'eau s'insère par ce nouveau trou ? Et comment réparer le trou après ?

JeanMi85 écrit: ......
Je vais regarder si à la rigueur il y aurait un accès depuis le coffre arrière. Et sinon, à quel endroit ouvrir pour ne pas risquer d'endommager quoi que ce soit, et surtout, éviter que l'eau s'insère par ce nouveau trou ? Et comment réparer le trou après ?

Ta coque est déjà endommagée.
Tu gardes le(s) rond(s) découpé(s) que tu recouvriras de tissus ou mas de fibres de verre, enduites de résine polyester.
Attention l'origine de l'odeur ACIDE est à déterminer et à traiter. (osmose résine?)
Où percer? tu ne perces que le plancher peut-être en utilisant un gabarit de centrage posé plutôt que le forêt centreur.

FLETCH170 écrit:

JeanMi85 écrit: ......
Je vais regarder si à la rigueur il y aurait un accès depuis le coffre arrière. Et sinon, à quel endroit ouvrir pour ne pas risquer d'endommager quoi que ce soit, et surtout, éviter que l'eau s'insère par ce nouveau trou ? Et comment réparer le trou après ?

Ta coque est déjà endommagée.
Tu gardes le(s) rond(s) découpé(s) que tu recouvriras de tissus ou mas de fibres de verre, enduites de résine polyester.

C’est la coque qu’il faut percer, pas le pont en bois alors ?

Attention l'origine de l'odeur ACIDE est à déterminer et à traiter. (osmose résine?)

Étant donné que la fibre et la résine ont trempé dans l’eau, ça crée forcément une osmose à cet endroit là, non ?

Je parle du plancher évidemment pour le perçage. Le liquide que tu vois sortir vient de l'intérieur. Il faut savoir s'il en reste et si les structures bois (que tu ne peux voir de l'extérieur) ont été attaquées.
Tu ne perces que le plancher peut-être en utilisant un gabarit de centrage posé plutôt que le forêt centreur.

Pas sûr qu'il y ait osmose ou qu'elle soit très avancée.
Avant d'attaquer la zone extérieure abîmée montrées sur les clichés, j'aurais badigeonné d'acétone toute cette zone, puis effectué un brossage métallique vigoureux pour nettoyer et assécher tout ça. Après quelques jours j'aurais inspecté méticuleusement cette zone à la recherche de traces d'humidité et d'émanations d'osmose.
Après on en saura un peu plus.
Pas retrouvé de doc sur le Rocca Junior.

FLETCH170 écrit: Pas sûr qu'il y ait osmose ou qu'elle soit très avancée.
Avant d'attaquer la zone extérieure abîmée montrées sur les clichés, j'aurais badigeonné d'acétone toute cette zone, puis effectué un brossage métallique vigoureux pour nettoyer et assécher tout ça. Après quelques jours j'aurais inspecté méticuleusement cette zone à la recherche de traces d'humidité et d'émanations d'osmose.
Après on en saura un peu plus.
Pas retrouvé de doc sur le Rocca Junior.

Je vais essayer ça : acétone + brossage métallique et puis on verra.

structure cassée sous la coque = cause possible à cogiter, pouvant expliquer une première réparation qui n'a pas tenu.

FLETCH170 écrit: structure cassée sous la coque = cause possible à cogiter, pouvant expliquer une première réparation qui n'a pas tenu.

A première vue la structure n'est pas enfoncée mais elle est râpée. Ça ressemble à une usure liée à des atterrissages répétés sur sol sableux ( plage par exemple.... ) mais ce ne sont que des spéculations. Les rouleaux des chandelles de ma remorque étant mal réglés, il est possible également que ça ait arraché petit à petit la réparation car le bateau n'appuie quasiment que sur sa quille. Il faut aussi que je m'occupe de ça.

A cause de la mémoire de forme de la coque, il faudrait appliquer une force vers le haut à l'endroit de la détérioration pour voir si une déformation angulaire de type ligne brisée se produit. L'inspection du fond de coque par le haut peut permettre de voir si la fibre ou si le longeron est atteint. Attention tenir compte que le fond est peut-être constitué d'un sandwich balsa/tissus/résine qui peut aussi dissimuler la couche inférieure stratifiée jouxtant le gelcoat.

Ce serait une bonne idée de remettre en état unc coque ancienne - quoi que 1987 ça ne fait jamais que 32 ans et on trouve des tas de bateaux en état quasi parfait de cet age. Des tas, disons un certain nombre.

Encore faut-il que la réparation en vaille la peine ... or là il semble bien que la coque soit vraiment pourrie, probablement y compris les raidisseurs en bois recouverts de fibre de verre stratifiée.
Pour moi ça veut dire dépontage, reconstruction de raidisseurs neufs en gardant soigneusement le modèle existant, et construction d'une carène sans le modèle original de l'étrave qui a été bricolée par le précédent proprio ... ça va pas la tête !
As-tu une petite idée du budget - tissu de verre, renforts bois sur mesure, résine époxy si tu veux que ça tienne, à condition que tu aies un minimum de connaissances dans la stratification epoxy ... et du temps que tu devrais y consacrer pour avoir juste un bidule qui va sur l'eau et probablement sans la moindre similitude avec le bateau de départ.

A ce stade je chercherais un Rocca en état correct et je mettrais l'actuel à la décharge après l'avoir tronçonné menu !

Fletch, tu es refait un premier Fletcher, puis un second, et si tu es arrivé au bout c'est parce que tu avais la volonté, probablement les €sss, l'espace pour le faire et certainement les connaissances techniques absolument indispensables - sans tout ça mis bout à bout tu y serais encore - sur le premier ...- ou tu aurais jeté l'éponge.


Mais ce n'est QUE mon avis ...!



J'ajoute ... il y a une vingtaine d'années, j'ai vendu un cata Tomcat 680 à une personnalité française résidant en Suisse. Il m'avait demandé de reprendre son cata Prestige 720 agé de quelques années, mais en mauvais état car le fond aurait ragué sur le fond du lac à Sciez durant une tempête, Fond un peu percé mais réparable selon lui. Je lui ai demandé pourquoi il ne le faisait pas réparer sur place plutôt que de le faire transporter sur la Cote d'Azur ... pas le temps ...! J'ai donc refusé, pas la place sur mon chantier et pas de remorque spéciale.

J'ai préparé son Tomcat 680 et quant il a été prêt, il a envoyé un camion avec ... le Prestige dessus, complet, console, Yamaha 150-V6, mais un boudin un peu déchiré (pas grave !) et un énorme trou dessous, sur un coté manquait environ 3 mètres de carène avec les steps, de l'autre les steps étaient ouverts ... bateau gruté sur un ber au chantier Monaco-Marine de St Laurent du Var.
Devant le client, j'ai téléphoné à Prestige Italie, qui a refusé de me fournir la section de carène détruite. Normal ! Et refusé de réparer moyennant finances, car coût final supérieur à celui d'une coque neuve.

Le lendemain quand je suis passé au chantier de SLV le camion était parti à l'aube avec le Tomcat - payé évidemment .
Et le chantier a commencé à m'envoyer des factures ... j'ai transmis le dossier à mon assurance.

Je sais que le Prestige et ce qui restait dessus - chantier ouvert , vols ...- a été donné à un pro du coin, l'année suivante j'ai revu cette épave chez ce pro, il avait bricolé quelque chose qui ressemblait à une carène de Prestige mais sans les steps remplacés par des sortes de vagues .. peut-être a-t-il fini en transport d'immigrés ou dans quelque pays d'Afrique Noire.

Bonsoir,

Tronçonner une coque de bateau pour la mettre à la décharge à cause d’une éraflure de 20 cm, en supposant que le bois a pourri alors que pour le moment, il n’y a aucun signe extérieur qui laisserait penser ça, ça me semble quand-même un peu extrême... Je vais suivre le conseil initial de pratiquer une ouverture sur le pont pour voir l'état du dessous, puis réparer l'étrave au mastic armé + mastic de finition + gel coat. Je pense que ce sera suffisant pour un début... Au pire la réparation tiendra 2 saisons, au mieux ça tiendra 10 ans. Surtout que je ne pense pas naviguer plus de 50h annuels, le but n’est pas de refaire un bateau flambant neuf.

jcjcat écrit: Ce serait une bonne idée de remettre en état unc coque ancienne - quoi que 1987 ça ne fait jamais que 32 ans et on trouve des tas de bateaux en état quasi parfait de cet age. Des tas, disons un certain nombre.
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Fletch, tu es refait un premier Fletcher, puis un second, et si tu es arrivé au bout c'est parce que tu avais la volonté, probablement les €sss, l'espace pour le faire et certainement les connaissances techniques absolument indispensables - sans tout ça mis bout à bout tu y serais encore - sur le premier ...- ou tu aurais jeté l'éponge........

Fletcher et Glastron pourris = on répare car les coques sont bien faites. (150h pour le premier et plus de 200hr pour le deuxième)
Les ROCCA Miura, Alpha, Manta, Prima se comportaient pas trop mal sur l'eau et sont de très beau bateaux, donc des objets de collection à rénover et préserver. Pour un Junior, faut voir mais ça vaut probablement le coup si la forme de coque est profonde.
A première vue, c'est un chantier valable.
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JeanMi85 écrit: ..... puis réparer l'étrave au mastic armé + mastic de finition + gel coat. Je pense que ce sera suffisant pour un début... Au pire la réparation tiendra 2 saisons, au mieux ça tiendra 10 ans. Surtout que je ne pense pas naviguer plus de 50h annuels, le but n’est pas de refaire un bateau flambant neuf.

Pure perte si la structure est pourrie et tant que la coque contient de l'eau : rien ne tiendra sur une surface jouxtant un volume plein d'eau

JeanMi85 écrit: ..... puis réparer l'étrave au mastic armé + mastic de finition + gel coat. Je pense que ce sera suffisant pour un début... Au pire la réparation tiendra 2 saisons, au mieux ça tiendra 10 ans. Surtout que je ne pense pas naviguer plus de 50h annuels, le but n’est pas de refaire un bateau flambant neuf.

Pure perte si la structure est pourrie et tant que la coque contient de l'eau : rien ne tiendra sur une surface jouxtant un volume plein d'eau[/quote]

Je ne raisonne pas sur des « si ». De là à tronçonner mon bateau et à mettre le pont en allumette, il y a une demie-mesure à appliquer je pense... À l’heure actuelle, il n’y a plus une seule goutte d’eau qui sort du « trou » donc je suppose que ça a séché. Et cela fait 3 semaines que le bateau est incliné vers l'arrière.

Concentrons-nous sur la réparation pure et dure s’il-te-plaît ( pour l’examen de la structure, j’ai pris note des conseils et j’en fais mon affaire ) : est-ce que Mastic armé en première couche + mastic de finition puis gel coat, c’est viable ? Sur les boîtes de mastic armé et finition, ils indiquent que c’est pour les réparations au-dessus de la ligne de flotaison, donc je ne vois pas trop quel produit utiliser à cet endroit...