SUJET :

Hier après-midi, je naviguais seul sur mon voilier lorsque mon regard a été attiré par un truc sur l'eau en plein milieu du golfe de St Tropez.
Disons au droit de la Moutte/Ste maxime quand même, ce qui faisait à
l'entrée, presque déjà au large !
Ce 'truc' , après m'être approché, s'est révélé être un catamaran qui avait chaviré.
Il faut dire que le vent était monté d'un cran.
Pas de quoi casser une patte à un canard, mais disons qu'il était passé de 15 à 20 nds.
Les deux occupant semblaient s'épuiser à tenter de le dessaler, en vain.
Que pouvais-je faire ?
Rien.
J'ai donc tourné autour au moteur en attendant de l'aide, hésitant à appeler le 16.
Une vedette à moteur s'est déroutée pour proposer de l'aide.
Ils ont lancé un bout' que le skipper du cata a passé autour du flotteur
hors de l'eau, tiré en arrière.
Ils n'ont réussi qu'à faire retourner le cata et à deux doigts de casser du
matériel.
Un jetski est passé à quelques dizaines de mètres, j'ai réussi à attirer son attention, et il a donc tenté de soulever le mat suivant mes conseils.

C'est là que j'ai compris qu'un jetski ne peut être d'aucun secours, tout au moins dans ce cas-là.

Dès que le pilote soulevait un tant soit peu le mat, c'est le jetski qui
partait au chavirage, sous les hurlements de la dame passagère.
Evidemment !
ça n'a aucune stabilité à l'arrêt ce Bazard, surtout pas dans une mer
légèrement moutonneuse.

Bon, et maintenant, on fait quoi ?

Je voyais que nous nous rapprochions de plus en plus des récifs à fleur
d'eau de Ste Maxime, poussés par un vent d'Ouest.
Il commençait à devenir opportun de récupérer l'équipage, abandonnant le cata à sa triste fin, lorsqu'un semi-rigide est apparu d'où je ne sais quoi, avec un seul homme à bord.
Peut-être un moniteur de voile ?
Toujours est-il qu'il a fait tourner le cata pour mettre le mat au vent, a
soulevé le mat bien haut au dessus de sa tête, debout sur son SR bel et bien stable, lui, vidant l'eau des voiles.... et le cata s'est vite retrouvé
flottant sur ses deux flotteurs, mais partant comme une flèche en remorquant ses deux passagers qui n'avaient pas eu le temps de remonter à bord.
Evidemment, les écoutes étaient restées bordées.
Le gars sur son SR est venu à couple du cata, s'est penché jusqu'à atteindre les écoutes qu'il a choqué est le cata s'est finalement immobilisé,
permettant à ses occupants de remonter à bord.
Chapeau l'artiste.

Moi j'ai ré-établi mes voiles, tout dessus, mis le pilote et je me suis
fait un bon thé bien mérité, avec des petits biscuits.

Heu.... mérité quoi au juste ?

J aime la vie, ma famille et mes amis

Une histoire qui a une fin heureuse et qui m'en rappelle d'autres.Evidemment pour les sauvetages il n'y a pas mieux que les semi-rigides. Le résumé est aussi trés bien rendu( j'allais dire torché, mais ça n'est pas trés poli).
Alain

à tu lire ulysse,je confirme le gus sur son sr est moniteur de voile et connait particulièrement le cata....
comme je juge cela de derrière mon clavier... tout simplement car je suis moi meme un ancien moniteur et que l'un de mes frères court toujours en cata..et que j'assure la sécu de certaines des compétitions organisées par son club...il n'y a donc rien à rajouter à la méthode utilisée. par contre un jet n'est d'aucune utilité pour ce genre de mise en sécurité.le jet est un merveilleux engin de sauvetage dans un cas: celui qui consiste à soustraire une personne d'un péril imminant par exemple prise dans des rouleaux ou entourée par les flots;pour preuves son usage par les surfeurs ou sur quelques plages de l'atlantique.

Bonsoir
Jacques, une fois de plus cela démontre l'efficacité des SR, et en plus,quand le gars sait piloter ,c'est l'arme absolue pour ce genre de manoeuvre!
Les gars en cata devaient etre contents d'etre sorti de cette panade !
A+


Wené 38 66

Jolie description de ce moment de vie::M+)

En effet j'aime bien l'efficacité que le Monsieur a eu ainsi que celle dont tu as fait preuve pour conserver ton thé et ton flegme à l'Anglaise

Espérons que les aprentis-voileux auront appris à libérer les bouts en premier lieu lors de leur prochain bain forcé.

Breton immigré au Lac Léman

une belle leçon de cohabitation sur l' eau:

Voilier, jetski, SR, le tout pour un cata.

Que de bonnes nouvelles pour un dimanche soir.

Laurent

Salut
pour moi la morale de l'histoire c'est que l'équipage du cata ne maitrisait pas le probleme et devrai retourner en ecole de voile ou de gens compétents(en 1 seul mot) leur aurai appris a maitriser la technique..mais les gens croient en général qu'ils savent tout....
bon vent et bonne mer a tous...


Alain

Salut
pour moi la morale de l'histoire c'est que l'équipage du cata ne maitrisait pas le probleme et devrai retourner en ecole de voile ou de gens compétents(en 1 seul mot) leur aurai appris a maitriser la technique..mais les gens croient en général qu'ils savent tout....
bon vent et bonne mer a tous...


Alain

Salut
pour moi la morale de l'histoire c'est que l'équipage du cata ne maitrisait pas le probleme et devrai retourner en ecole de voile ou de gens compétents(en 1 seul mot) leur aurai appris a maitriser la technique..mais les gens croient en général qu'ils savent tout....
bon vent et bonne mer a tous...


Alain

Il est certain que le cata n'avait rien à faire à cet endroit aussi éloigné.
mais peut-être était-ce contre leur gré ?
Ils ont été entraîné.
Autre chose: un cata chaviré est incapable de se redresser par l'équipage seul avec un vent sup à 15 nds

J aime la vie, ma famille et mes amis

Les écoutes au coinceur ... le déssalage leur pendait au nez

A+, Richard

Il m'est arrivé un peu le même scénario il y a 3 ans . Un voilier de 10 mètres naviguait avec son pilote agé de 60 ans environ qui sortait pratiquement tous les jours. Ce monsieur est tombé à l'eau sur environ 15 mètres d'eau, les voiles bordées et je ne sais comment il a pu revenir au bord à la nage. Ensuite il est revenu en maillot de bain à la capitainerie du port et à demandé du secours pour son bateau qui se dirigeait dangereusement vers la digue du port de gruissan. Mais le vent du nord était remativement fort et personne sur l'eau. J'ai donc décidé de partir avec mon bateau un pêche promenade et le second de la capitainerie. Et bien je vous raconte pas les dificultés que nous avons eu pour approcher le voilier en perdition qui avançait à environ 3-4 nds.
Le copain à finit par sauter sur le bateau, et moi je me suis même abimé le support de l'ancre tant le bateau était couché par les vagues. Bon retour sain et sauf. Les pompiers avaient pris en charge le monsieur.
Et figurez vous que je n'ai jamais eu de remerciement. Que ce type qui est au même port que moi n'est jamais venu me voir egt en plus le quotidien de la région à fait un article sur lui et son retour à la nage.
Je peux vous dire que la prochaine fois je réfléchirai à deux fois avant d'aller sauver un bateau ou alors, il faudra me sortir les billets avant!

Les billets tu peux aller lui réclamer si c'est toi qui a ramené son bateau.

Bruno.13 Ancien prop NuovaJolly 670 voir P Perso

La prochaine fois tu ne réfléchiras pas plus : tu prendras ton bateau et tu fonceras sauver le navire. Point.

Tu le sais, dans la vie il y a les cons et il y a les bons.

Continue à faire le bon choix

Breton immigré au Lac Léman

Bien résumé Koufig, mais il est sûr qu'avec un sr le sauvetage aurait été bien plus simple. Vive les SR:sc))

Si la tentative de sauvetage par ce jet-ski était peut-être effectivement décevante, que penser alors du titre de ce post, une fois de plus méprisante envers ces ridicules 'bazards'. Je les félicite ici de s'être arrêté et d'avoir tenté un sauvetage à une époque ou beaucoup seraient tentés de filer tout droit, faisant mine de ne rien voir.
Enfin, dans la même situation, et malgré mon SR de location, débutant comme je suis, j'aurais eu sans doute bien du mal de faire mieux...
Avec mon jet-ski, je n'ai jamais eu la prétention de me prendre pour l' Abeille Flandre !



Arno, /site.voila.fr/jetforce

Pierre, j'ai connu le même genre de mésaventure en Espagne(j'en ai déja parlé ici). Les faits: J'ai ramené du large par vent de terre, un voilier immergé avec trois de ses occupants en appui sur la quille (pour ne pas que le mat se plante dans le sable). Les flics ainsi que la Cruz roja
(croix rouge), étaient aussi présents qu'inutiles. Avec mon Futura de l'époque, je tirais tout ça, le bout sur l'épaule et deux heures aprés je suis arrivé au bord avec la 'remorque'. Là, le chef des policiers a ôté sa
chemise d'un geste aussi théâtral que ridicule et s'est jeté à l'eau. J'ai crains qu'il ne se blesse car la profondeur ne dépassait pas un mètre. Mais sur son rapport ça a du être gratiné.
Quant aux gens que j'ai ramenés, trés attendus sur la plage, ils n'ont pas jugé utile de remercier le français qui les avait aidés. Pas un mot...Si pour me demander une écope et comme je n'en avais pas, j'ai eu droit à un hochement de tête désaprobateur de la part de la femme du propriétaire du voilier.
Depuis cinq ans j'ai cette histoire en travers de la gorge. Je pense
qu'elle y est pour longtemps.
Bonne journée, et que les cons ne nous contaminent pas!
Burtiflup

Bonjour,

Je m'étonne du comportement des plaisanciers sur leur catamaran.
Essayer de redresser un voilier sans avoir lacher les écoutes....c'est impossible !
le reflexe de base, quand on sent le bateau chavirer, c'est de larguer les écoutes de foc et de grand voile. Egalement, quand on fait du rappel, on de bloque pas les écoutes et surtout, on les garde en mains !
Enfin bref, on ne refera pas le monde, mais parfois l'inconscience des gens....



Pneumatiquement votre, Philippe43

Alors Philippe, on ne salue pas les amis:-. Décidemment, les bonnes manières se perdent:-
Alain

Pierre,
Je vais y aller moi aussi de ma petite histoire de sauvetage.
C'était du temps où j'avais un 'Sun Fizz', voilier de 12 m (il y a bien ?. 20 ans de cela )
C'était en plein hiver, il faisait un temps de chien: Pluie , vent glacial du Nord est.
Je bricolais dans mon bateau alors situé au port d'Hyères, 1er quai en bas de la capitainerie.
Bien au chaud, je n'avais pas vu le temps passer et c'est mon estomac qui criait famine qui m'a fait prendre conscience de l'heure.
En rejoignant ma voiture, j'ai entendu un petit cri, faible, qui venait d'un quai voisin.
Il n'y avait pas âme qui vive à la ronde.
Bof ! Pensais-je, ça doit être le cri d'un goéland.
Il me tardait de me mettre à l'abri dans ma voiture car c'était gla gla gla sous cette pluie glaciale.
Au moment de refermer ma portière, j'ai de nouveau entendu un petit cri, mais vraiment très faible.
Je suis redescendu de voiture et parcouru le quai d'où venait ce bruit, et là, j'ai découvert un homme dans l'eau, agrippé à une aussière.
Il était livide, à bout de force.
Je n'ai même pas essayé de le sortir de l'eau.
J'ai couru comme un fou à la capitainerie, réveillé le planton de service qui somnolait après son repas, qui a appelé les pompiers.
Nous sommes repartis, le planton et moi, pour essayer de sortir le type de l'eau, mais le quai était trop haut, nous n'avions pas la force de le hisser.
Nous le tenions hors de l?eau, chacun par un bras, et le rassurions sur la venue proche des pompiers.
Ils n?ont pas tardé à rappliquer, les pompiers !!!!
Quatre gaillards costauds dans le genre de notre Ericbicker ont eu vite fait d?éjecter le type hors de l?eau, de l?envelopper dans une couverture de survie, de l?emporter sur une civière à fond vers l?hôpital.
Je n?ai plus jamais eu de nouvelles.
Le type n?a jamais essayé de connaître ses sauveteurs, le planton et moi-même.
Pourtant je l?ai croisé sur le parking à plusieurs reprises (il ne pouvait pas me reconnaître, vu dans l?état de léthargie profonde quand il m?avait vu )
Je me suis bien gardé de me manifester, à quiconque.

Pourtant, je dois dire en toute humilité, que je lui ai sauvé la vie.


J aime la vie, ma famille et mes amis