J'ai vraiment faillit me foutre sur le toit ce matin, ça s'est joué à peu de choses, c'est la première fois que je me fais une frayeur pareille ....
Je pars pêcher mais conditions météo beaucoup assez dures, ça déferlait pas mal sur les cailloux.
Puis le vent forcissant, je décide de rentrer à Perros.
Météo france disait: vent force 3 à 4, passagèrement 5 à l'Est de l'ile de Batz.
Mon oeil oui, passagèrement un bon force 6 et des creux de 2 à 3 mini mètres. Au loin je vois les papys sur Guazer essayer de rentrer péniblement à 3 noeuds vers Port Blanc.
Je suis obligé d'être hyper prudent, je suis trimé hyper fort pour garder l'assiette basse, car le vent est fort, et ona en plus vent contre courant.
Je navigue péniblement entre 6 et 8 noeuds, quand arrive un truc, que je n'ai pas vu venir justement, un creux un peu plus marqué, et surtout une période entre deux vagues beaucoup plus longue, moralité, le bateau accélère en descente, normal, mais plus que prévu avant d'attaquer la remontée, et là ça s'enchaine très très vite, le bateau part quasiment à la verticale, le moulin est entre 1500 et 2000 tours. Là on réfléchis vite, une fois décollé, je me dit, si tout le bateau sort à la verticale, et si je sors le moteur ça risque de faire mal, le vent va me retourner. Et à ce moment là j'entends le moteur qui part au rupteur.....
Le bateau retombe sur l'arrière, embarque 200 litres d'eau, et reprends son assiette normale ....
Oufffffffff, c'est pas passé loin...
Je fini par réduire encore ma vitesse, entre 3 et 5 noeuds, et je tire vers l'ile Tomée, en me disant que j'aurais moins de mer derrière l'ile, exact, ça a fait du bien. Je crois un voilier alu assez gros qui rentre vers Perros, je lui demande combien il a à l'anémomètre, et il me dit: rafale maxi à 33 noeuds !!!!!!
Retour dans la baie de Perros pas fier, bien mouillé...
C'est pas passé loin, pourtant j'étais énormément trimé pour essayer de plaquer le nez du bateau sur l'eau.