Il connaissait les Caraïbes comme sa poche. Les touristes qui partaient en croisière sur son voilier se liaient volontiers d'amitié avec lui
parce-qu'il était prévenant, très sympa et compétent.
Je ne l'ai connu qu'à son retour de la Guadeloupe. Il était marié à la fille de mon meilleur ami Christian(décédé il y a six ans).
On se retrouvait l'été à la plage de la Madrava à Dénia pour des petites fêtes le plus souvent improvisées. Son air un peu triste donnait l'impression qu'il s'excusait de quelque chose. Peut-être préssentait-il qu'il allait nous quitter dans un délai plutôt court.
En Août il m'a parlé de problèmes liés au foie, en me précisant qu'il payait des excès de fêtes arrosées au 'ti-punch'.
Mon post est un hommage à ce brave Michel qui, entré dans le coma avant hier, s'en est allé hier vers 16 heures. Il avait 55 ans.
Vous le voyez sur une des photo(s) de ma page perso, se tenant la tête devant un plat d'arroz abanda, surprit par l'abondance des mets qu'il avait lui même commandés.
Sans aucune pudeur, je vous informe que je pleure en écrivant ceci. Un homme doit aussi savoir pleurer.
J'imagine combien le Noël de mes amis de Toulouse doit être sinistre. Le notre n'est pas gai non plus.
Pourquoi j'écris cela? Peut-être simplement parce-que la disparition d'un marin nous concerne tous. Mais aussi parce-que la mort de quelqu'un que l'on estime, nous laisse démuni surtout si on ne lui a pas dit avant cela combien on l'appréciait. Alors, j'espère que de là où il se trouve, Michel peut voir ces lignes.
Burtiflup