Bonjour à tous,
Comme l'a dit manza, les verado L6 ne sont pas fragiles mais je rajouterais qu'ils nécessitent un entretien rigoureux. Mais c'est aussi le propre de tous les moteurs modernes qui voient se multiplier sous les capots des technologies toujours plus gourmandes en électricité et en électronique. Concernant le Mercury L6, l'intégration et la gestion du compresseur vertical ont été un beau boulot d'ingénieur.
Mais la technologie a aussi du bon. Comme Patrick, je ne suis pas très fan de "downsizing" en matière de moteur. Un bon gros V6 ou V8, voire maintenant V10 et V12 bien "velu" me fera toujours plus rêver qu'un L4, aussi bon soit-il. Mais au cas particulier, la série des L6 compressés montre que l'on peut avoir de bons résultats non seulement en termes de couple, mais aussi de rendement. Je savais que mon L6 de 300 Cv était un soiffard à très haut régime, mais à mon très grand étonnement, sans avoir l'appétit d'un canari, la consommation de ce moteur est plutôt "raisonnable" à moyen régime, correspondant à 80 % du temps d'utilisation d'un moteur monté sur un "familial". Quand tu possèdes ce moteur, tu apprends vite à modérer tes ardeurs, il suffit d'afficher en direct la consommation instantanée sur l'écran du "vessel view" !
Dans un comparatif ancien des HB de 300 Cv paru dans la presse spécialisée, ce moteur faisait partie des plus sobres dans la tranche de 3500 tr/mn à 5000 tr/mn. Au-dessus, les consommations grimpaient avec une pente abrupte pour les derniers 1000 tr/mn. Monté sur mon NZO, je retrouve les même caractéristiques. Mais le bruit d'un verado L6 poussé dans ses derniers retranchements est aussi une belle musique. Je m'accorde de temps en temps, ce plaisir coupable, au regard des apôtres de la décroissance.
Gascoun, je ne suis pas aussi dubitatif que toi quant à l'arrivée de l'électrique sur nos bateaux. Si je fais le parallèle avec le monde de la voiture, je dirais même que l'évolution est en marche. La plupart de nos bateaux sont des day-cruisers et ne réalisent en moyenne que relativement peu de miles chaque jour. Combien d'entre nous effectuent des navigations quotidiennes de plus de 30 miles nautiques ?
Je regardais les capacités des nouveaux moteurs électriques de fortes puissances et certains peuvent atteindre 20 à 35 miles en utilisation normale. Je ne doute pas un instant que ces résultats vont pousser les autorités, en particulier, sur les plans d'eau intérieurs à envisager de bannir peu à peu les moteurs thermiques. Pour exemple, je viens de recevoir un questionnaire de l'autorité administrative gérant le lac proche de mon ancien domicile. Ce questionnaire évoque clairement la question de ne plus accepter, dans un délai plus ou moins proche, que des moteurs électriques pour naviguer sur ce lac.
Quand ce type d'idées commencent à être émises de manière aussi directe, je sais que l'engrenage est enclenché et qu'il faudra en tenir compte dans un avenir plus ou moins proche, sous peine de jouer un remake de Papy fait de la résistance.