Tout est dans le titre. Le reste n'est que bavardage pour habiller le propos::e-. Voici l'affaire: Hier le Marlin 630 (c'est bien 6m30, Alain) que vous commencez à connaître, a été mis à l'eau au Cros de Cagnes. Il avait été précédemment sorti afin d'être équipé d'un roll bar et d'un bimini.
Trajet en perspective: Le Cros-Mandelieu où se trouve Port-Inland, une vingtaine de km par la mer. Pour l'occasion mon frère aîné m'accompagnait.
Le temps était superbe et la traversée vers le Cap d'Antibes promettais d'être des plus agréables. Cerise sur le gâteau, un grand banc de dauphins à la robe noire et blanche, croisait notre route. J'en profitais pour me rapprocher d'eux en bloquant la manette sur la position: Ralenti, puis au point mort.
Deux d'entre eux passant à côté du bateau sautaient hors de l'eau comme pour nous adresser un salut.
Moment de rare bonheur où la connivence avec la nature semble totale. Aimable gratification que nous ne sommes pas près (ou prêts) d'oublier, comme le reste du petit voyage d'ailleurs.
Le cap d'Antibes comprend quelques avancée rocheuses dont la plus importante est le cap gros. Passé celui-ci on peut se retrouver face à un mistral parfois violent comme j'ai déjà eu l'occasion de vous parler.
Un peu avant est situé une plage de sable qui porte le nom de 'Plage de la Garoupe'.
Nous arrivions à hauteur de celle-ci lorsque le Yam qui équipe le bateau se mettait à tousser de manière inquiétante, tant et si bien que ce que je redoutais le plus se produisit. Encore deux ou trois petits poufs et arrêt complet!...Tout le monde ne descend pas!...Ne nous énervons pas! Il existe une solution à chaque problème.
Nous sommes à trois cents mètres du bord estimais-je...Heu...il se peut que le léger courant nous rapproche des rochers, rajoutais-je, complétant mon analyse de la situation topographique du lieu.
Quelques tentatives de démarrages mettaient en évidence une volonté de plus en plus affirmée du 115cv de ne pas coopérer...Agaçant tout ça...Très!...Selon mon habitude, passé les instants de sang froid nécessaire, c'est l'impatience qui prenait le dessus...'P....n de m...e c'est bien la peine d'avoir du matériel neuf pour se retrouver en plan ici, comme des c..s' déclarais-je d'une voix rageuse.
Le portable, vite! je sais pas si je l'ai pris, doutais-je à tort. Un coup de fil à ma femme...répondeur! Coup de fil à mon neveu qui attendait sur la Siagne...Rerépondeur!....Aaaaaah! La poisse!...Je n'avais pas le numéro de l'ami Bruno, le concessionnaire Marlin....Comment faire? Mon fils travaillait ce samedi et quand il boss il ferme son portable...Peu d'espoir en ce sens. Bof, j'essayais...et, miracle! j'entendais sa voix. Alors je m'empressais de l'informer de notre infortune, le priant d'appeler au plus vite le concessionnaire.
Deux minutes après, j'entendais ce dernier me demander ce qui se passait...l'essence?.... comment savoir?...Le cadran indique que le tiers du réservoir est plein....Le filtre contient du carburant, mais il n'existe pas de poire sur ce type de moulin pour savoir s'il reste encore quelque chose.
Bruno me promettait d'être là dans un délai de trois quarts d'heure. Nous étions plutôt rassurés mon frère et moi. Alors, voyant que le bateau se rapprochait dangereusement de la barrière rocheuse je faisais glisser la corde de l'ancre jusqu'à ce que celle-ci toucha le fond.
La remontée allait s'avérer plus problématique. En effet une délicate opération chirurgicale subie la semaine dernière m'a laissée l'intérieur de la main couvert de points...Pas pratique de tirer sur un bout avec le poids de la chaîne et de l'ancre...Pourquoi n'y a-t-il pas un guindeau électrique? Bon sang de bonsoir!!!
A quelques chose près notre sauveur et son mécanicien étaient à l'heure. Pas un regard sur le moteur (c'est ça la confiance Yamaha!). D'emblée, vingt litres de super rejoignaient le fond du réservoir. Et tout aussi sec le moteur faisait entendre son doux ronronnement...Un plaisir!...Du pur bonheur!
J'avais préalablement montré à Laurent (le mécano) que le cadran de la jauge indiquait bien qu'il y avait de la réserve. Force est de constater que celui-ci n'est pas fiable.
J'adressais mille remerciements et à peu près autant d'excuses à Bruno et Laurent pour leur beau geste qui leur a valu de partir du port de Nice pour venir au delà d'Antibes (Une quinzaine de km par la mer + le retour!))
Renseignement pris, il m'est confirmé que le flotteur qui actionne la jauge se coince parfois et cela sur tous les bateaux.
Indifférent à ce qui s'était produit le Yam bouffait du mille marin à la vitesse 'grand V' en direction de port-Inland. Le boat fendait l'eau entre Cannes et l'île ste Marguerite pour aller tout droit vers l'immeuble blanc et marron du Royal Casino. Celui-ci marque l'entrée de la rivière Siagne sur laquelle il possède un quai.
Accostage correct au ponton, plus haut, à port-Inland...Je passe sur les difficultés de poser la bâche de protection du Marlin compte tenu de la place que qu'occupe le roll bar jumelé au bimini...Je me demande si ça en valait la peine. L'été nous le dira.
Bonne lecture aux courageux et gaffe aux indications de la jauge!!!!...
Burtiflup