Salut à tous,
Mes bateaux dorment sur corps mort une bonne partie de l'année. Après avoir connu pas mal de déboires (mes bateaux se sont décrochés 2 fois), sauf à utiliser une liaison par chaine qui s'oxyde dans le temps et salit le bateau, rien ne vaut un bon gros bout d’amarrage bien solide enserrant à chaque extrémité une cosse de bonne taille fixée par une épissure. Un bout directement noué, aussi sophistiqué que soit le nœud, finit toujours par se détruire par frottage et c'est une source potentielle d'ennuis. Un dispositif à proscrire.
Pour la fixation côté bouée, la liaison se fait toujours directement sur la chaine reliée au peson reposant sur le fond grâce à l'utilisation d'un mousqueton inox vissé avec une clé. Suivant la forme de la bouée, j'adapte un système de secours sur ma ligne de mouillage, en fixant à l'anneau de la bouée soit un 2éme mousqueton, une grosse manille lyre ou si c'est impossible un bout sans tension, au cas où le montage principal rompt.
Du côté du bateau, la liaison se fait par une manille lyre (sécuriser l'axe avec un fil) ou un mousqueton vissé sur un taquet ou une cadène sur le pont. J'ai essayé d'utiliser un mousqueton automatique, ce montage m'a coûté un décrochage. Avec l'effet du vent , du clapot, du courant, le poids du bateau, je ne sais pas par quel miracle à un moment donné, le mousqueton pourtant d'excellente qualité et sur dimensionné, se tortille dans tous les sens, s'ouvre et lâche le bout.
Plus le bateau est laissé sans surveillance, plus les éléments extérieurs sont "agressifs" (vent, vagues, courants...) et plus la liaison au corps mort doit être sécurisée. Pour une nuit passée en dormant sur le bateau par un temps de demoiselle, on peut utiliser une ficelle à attacher le lonzu, si on doit laisser son bateau toute une saison à flot, on doit monter du costaud et ne pas hésiter à remettre à neuf toute la ligne de mouillage. Il vaut mieux remplacer à neuf tous les 6/7 ans son dispositif en échange d'une centaine d'euros, plutôt que de retrouver son bateau échoué sur une plage ou pire encore sur des "cailloux". Sans parler des petits malins qui ne se gênent pas pour piller le bateau.