SUJET :

Bonjour à tous,

Juste un petit post pour vous faire part d'une (més)aventure qui m'est arrivée il y a quelques jours à l'Aber Wrach'. Je résume les conditions :
Vent de NE 15/20 kts, mi marée descendante (coef 100), passage de l'Est (à droite après le "petit pot de beurre" en sortant du l'Aber). Seul à bord, gilet capelé et coupe circuit au poignet.

La sortie de l'aber n'a pas posée de problème malgré un clapot important (1,5 à 2m) assez court et de face (face au vent). Ca mouille mais ça passe.

L'entrée, ca aurait du être plus facile : on s'appuie sur le dos d'une vague et on règle la vitesse pour ne pas la doubler ni se faire rattraper par la suivante.

Ca, c'est la théorie. En fait, j'ai du légèrement dépasser la vague et j'ai plongé dans le trou. Rien de bien méchant sauf qu'en remontant sur le dos de la suivante, (bateau déjà revenu à l'horizontale), l'avant à planté dans la vague et 1m du bateau est passé dessous (ce n'étais pas une déferlante, juste une vague de clapot "un peu" creusée).

Je précise que pendant toute la durée de cette expérience le bateau n'a accusé aucun roulis (pas retourné par une vague) et que je suis resté debout dans le bateau sans avoir l'impression de faire des efforts pour le rester.

Bilan, bateau remplis jusqu'au dessus du tableau arrière en 2 à 5 secondes. Pas de frayeur juste une réaction en 6 temps :
1 - Ouh la la ! pas terrible comme situation.
2 - P...n je vais me mouiller les pieds
3 - La vache ! le bateau est plein.
4 - Le moteur ??? il tient le coup (il est toujours au dessus de l'eau, lui...).
5 - On accélère : les 3/4 de l'eau se vident par dessus le tableau arrière (le bateau cabre fortement avec 150l d'eau à l'arrière !!!) => sortie de la zone tourmentée (200m uniquement)
6 - On écope généreusement et on finit au vide vite.

Conclusion et expérience acquise :
- un bateau même semi rigide peut se remplir très vite
- même plein il continue à flotter avec la moitié des boudins au dessus de l'eau
- J'étais seul et c'est mieux. 0 plusieurs la panique aurait pu gagner certains.
- Expérience forte sur le coup mais saine. Vive le SR.

merci ça me rappel des bons souvenirs

C'est ce genre d'expérience ...qui nous donne de l'expérience et nous rappelle en permanence que c'est la mer qui a la priorité.

restons humbles ..... Eléments et Situations face auxquels, nous plaisanciers même avertis, sommes en fait ...sans réelle expérience.

Une dose de trim positif ça aide à lever le nez pour ne pas se planter dans cette configuration.
Il y a quelques années j'ai vu un SR faire un tête à queue en plantant son nez et éjecter un passager...que j'ai récupéré un peu plus tard limite limite alors qu'il était en train de se noyer.

pia66/13 écrit: C'est ce genre d'expérience ...qui nous donne de l'expérience et nous rappelle en permanence que c'est la mer qui a la priorité.

restons humbles ..... Eléments et Situations face auxquels, nous plaisanciers même avertis, sommes en fait ...sans réelle expérience.

Tout a ait d'accord mais c'est grâce a de telles situations vécues avec bonheur que l'on peut en affronter d'autres certes la peur au ventre mais avec un calme certain dû a une impression de "déjà vu"

la rentrée de la barre d'Etel avec une énorme vague dans le dos vous laisse une impression bizarre mais ô combien satisfaisante pour les années qui suivent




On ne dirait pas mais elle faisait plus de 2 m de haut et ne demandait qu'à nous tomber sur la tronche , alors dans ces cas là, c'est "Gaz, gaz, gaz"

urpeko 64 écrit: Une dose de trim positif ça aide à lever le nez pour ne pas se planter dans cette configuration.
Il y a quelques années j'ai vu un SR faire un tête à queue en plantant son nez et éjecter un passager...que j'ai récupéré un peu plus tard limite limite alors qu'il était en train de se noyer.

Tout à fait d'accord pour une mer un peu formée et si la vitesse du bateau est suffisamment élevée pour que l'effet du Trim soit significatif.

La zone dont je parle est très restreinte et évite de contourner un plateau de roches qui s'étend au large sur une grande distance. Le "couloir" est sain, en général, bien que la mer y soit toujours beaucoup plus dure qu'autour et la présence de nombreux rochers proches n'arrange rien. Mais ce jour là, une configuration particulière de vents rares (NE) et de descendante a créé un terrain particulièrement mouvementé que j'ai certainement mal anticipé.
Dans cette configuration (mer très hachée : hauteur de vague 1,5 à 2m, distance d'une vague à l'autre entre 10 et 15 m) le trim ne sert plus à grand chose. En effet ma vitesse était équivalente à celle de progression des vagues soit moins de 10 noeuds à ce moment là et le moteur embrayé avec un filet de gaz. Pas suffisant pour être efficace.

Ma faute a été de ne pas surveiller suffisamment l'évolution des vagues (croisées en plus à cet endroit d'où les longueurs d'ondes très courtes de 10 à 15m), d'être un peu trop confiant et d'overshooter la vague en avançant un peu trop vite.

"L'expérience est ce qui reste quand on a tout oublié". Je ne suis pas près d'oublier cela, mais maintenant je sais que la situation n'est pas critique.

Eh oui, ça me rappelle une déferlante lors d'une partie de pêche à proximité du phare de l'ile vierge, non loin de là......Le bateau en dérive, une vague de travers et quelques centaines de litres d'eau dans le bateau. J'ai juste eu le temps de m'agripper à l'arceau de la console, puis j'ai démarré le moteur et fait quelques longueurs pour vider le bateau en avançant. Les chaussettes à gros diamètre du Sillnger on permis de vidanger le bateau en quelques instants!!

Après coup, on se dit que ça aurait pu être pire...

j'ai moi aussi connu ce genre de situation,mais en temps que témoin.
c'était,il y a environ une 15ene d'années sur l'étang de Leucate coté Barcares dans le chenal face au centre nautique.
un petit bow rider a croisé une forte vague d'étrave d'un gros cabin-cruiser un peu pressé
a la retombée,l'avant a disparu sous l'eau et le bateau c'est rempli. j’étais derrière a une bonne 50ene de mètres avec mon souple (un mk2 gr) et il n'y a pas eu a se poser milles questions pour comprendre que l'équipage est en grande difficulté (celui-ci s'avéra inexpérimenté,composé de 2 adultes et 3 enfants).
après avoir transférer une partie de l'équipage,le remorquage vers la terre ferme pour sauver le bateau,a nécessiter une bonne puissance pour déplacer cette coque remplie a raz bord.
ceci pour dire que tout bateau non ponté est capable de se trouver dans une même situation,même par beau temps...

Salut!!

Perso .. j'aurai tenté de vider le bateau avant de le remorquer .. sachant qu'un bateau plein d'eau a plus de chance de couler en le remorquant..

Mais bon.. ..a voir...

Après coup, on se dit que ça aurait pu être pire..

Quand c'est pire....personne n'est là pour le raconter .

A lire vos propos sur ce post et à en faire la synthèse, ....le fait que ça se termine bien relève plus de la chance que de la maîtrise de la situation....Alors pas de fanfaronnades...Ce n'est pas en faisant 100 heures par an de navigation par beau temps ou deux raids dans une vie que cela nous permet de nous sentir "armé" ....

prudence !!!!

Dans cette situation (bateau plein d'eau), le SR à quand même un sacré avantage sur une coque "dure" : sa flottabilité. Pour un 5,50 comme le mien, le poids supporté est (selon la plaque constructeur) de 1300 kg. Ca fait pas mal de litres d'eau (1300 en intérieur, un peu moins en mer).
Or, vu la hauteur du tableau arrière (le point le plus bas du bateau) soit environ 40 cm, je pense (sans avoir fait la mesure exacte) que la quantité d'eau embarquée sera toujours inférieure à cette valeur pour prendre en compte le poids du bateau, du moteur etc.

Je regrette juste une chose le petit nable à bouchon et membrane "anti retour" de l'Advanture. En effet, comme l'a dit yves29, les chaussettes sont nettement plus rapides pour évacuer l'eau. Bien que mon nable soit efficace, il n'a qu'un débit limité (diamètre 50 mm environ) et sans écopes, j'aurai du faire pas mal de "longueurs" pour vider entièrement la coque.

Autre petit problème que j'ai détecté après coup : la console et le banc arrière sont vissés dans des inserts du pont. Ces fixations ne sont malheureusement pas très étanches et hier, en vérifiant que la coque (rigide) ne contenait pas d'eau...j'en ai vidé près de 10 litres. Cela parait peu mais il faut voire que cette coque contribue à la flottabilité de l'ensemble et qu'en à peine 15 minutes (la durée de mon aventure) elle aura déjà perdu 10 litres de flottabilité.

Je vais donc devoir démonter la console et le banc (4 à 6 vis intérieures) et les remonter en mettant une bonne dose de joint.

Merci pour vos retours d'expériences. Je ne pensais pas être seul, c'est confirmé

Je trouvais mon nable bien petit, aussi j'ai pris une pompe de cale surdimensionnée.
Mais elle peut tomber en panne, donc j'ai confectionné une chaussette, mais là aussi en cas de remplissage catastrophe je suis obligé de passer à l'arrière pour l'actionner; donc prochaine modif: faire un renvoi au poste de pilotage!
Les passes sont des endroits dangereux, les vagues sont courtes verticales et le courant gène le contrôle de l'accélération; si en plus il y a du vent.
Je me suis fait des chaleurs pour rentrer dans l'Ebre, le Rhône, la Gironde et Cap Breton. J'ai pas eu droit à Arcachon, ni Etel, merci.
Par contre j'ai rempli le bateau et je suis parti à la baille au Maroc dans une passe ou le moteur a touché et la vague m'est passée dessus; heureusement j'étais en combi et j'ai pu sauver une partie du matos parti à la dérive et rentrer, dans ce coin il n'y a personne pour venir vous repêcher.

Après, il y a aussi la grande houle et même si les vagues sont plus espacées là on n'a plus le droit à l'erreur.

J'ai la chance d'avoir aujourd'hui un bateau très réactif (nerveux) et c'est un atout extrêmement précieux dans ces situations. Ce ne sont pas les fadas qui se baladent la dedans sans gilets et avec un petit moteur qui diront le contraire.

impressionnantes tes images Urpeko... !!

Là on prend toute la mesure de notre propre "fragilité"

N'est ce pas Belharra ??? Un spot de surf épisodique sur un haut fond du coté de Hendaye. Les bateaux d'assistance et de photographes se calent sur les bords de la vague mais parfois un peu trop près. Bcp de jets-ski pour la surveillance et positionner correctement les surfeurs.

C'est bien Belharra, j'habite juste à coté et je l'ai approchée bien avant que ça ne devienne un spot. les photographes ce n'est pas ce qui manque, en jet comme en hélico

On va rester modeste, quand on voit les copains qui l'affrontent sans moteur!

Et moi qui la ramenait avec mon clapot d'1,5m à 2m ....

Néanmoins, l'expérience de naviguer dans ces eaux doit être intéressante et très formatrice.

Superbes photos.

Naviguer entre les "collines" c'est plus simple que dans ton clapot merdique, à condition de ne pas approcher des zones de déferlement et de rester loin au large.
Il arrive aussi que le vent se lève et qu'on se retrouve avec les collines et le clapot et ça devient dangereux par ce qu'il est beaucoup plus difficile de s'échapper.
Il arrive aussi que la brume de mer arrive d'un coup et là c'est le pire.
Le plus risqué c'est la rentrée au port, il faut bien faire gaffe aux horaires de marée pour éviter les mauvaises surprises.
J'ai pris ces photos un jour où les conditions étaient particulièrement cool, c'est malheureusement ou heureusement rare (vu les guignols qui s'y risquent) .
Vu qu'en général il y a une interdiction de naviguer préfectorale ces jours là, faudrait pas qu'il y ait un pépin.

Pour exemple, ce matin Belharra c'est activée, mais pas du tout exploitable et pas trop conseillé d'aller s'y promener...