Le 7 octobre 1571 s’est tenu une des plus importantes bataille navale de l’histoire ...
Un petit rappel historique ... qui ne fera de mal à personne .
La bataille de Lépante est un combat naval qui se déroula le 7 octobre 1571 près du Golfe de Patras et qui opposa une flotte chrétienne, principalement vénitienne, commandée par Don Juan d'Autriche et la flotte ottomane d'Ali Pacha. Cette première grande victoire navale des chrétiens contre les turcs musulmans est un tournant de l'histoire européenne et marque la fin de la domination ottomane en Méditerranée.
La bataille de Lépante, un affrontement « idéologique »
Ainsi, et plus encore que pour les Habsbourg, la bataille de Lépante est pour Venise l’occasion de trouver un second souffle, alors que le pays est en perte de vitesse, et connaît toujours plus et depuis plusieurs décennies les effets d’une crise à la fois commerciale et économique. La bataille est également considérée comme une véritable croisade religieuse, menée par la Sainte Ligue chrétienne contre les Turcs ottomans, qui eux sont musulmans. Véronèse souligna magnifiquement cette inclinaison religieuse des combats dans sa « Bataille de Lépante », peinte en 1572 et exposée à l’Accademia de Venise. Quoiqu’il en soit, cette bataille navale est un évènement majeur : tout d’abord parce qu’elle est une des plus importantes en son genre dans l’Histoire en général, notamment par son douloureux bilan et sa portée, mais également parce qu’elle représente en quelque sorte un « affrontement idéologique » très intéressant dans le cadre de l’étude des relations internationales au XVI è siècle.
don juan autricheEn effet, durant tout le XVIe siècle, l’Europe méridionale, ou plutôt le monde méditerranéen, se retrouve littéralement fracturé entre les deux grandes religions monothéistes de l’époque : la chrétienté, représentée par la Sainte-Ligue, et l’Islam, en la présence des Turcs ottomans. La Sainte-Ligue, pour sa part, était une alliance diplomatique, qui fut créée le 25 mai 1571 par la République Sérénissime de Venise, les Etats des Habsbourg d’Espagne, de Naples et de Sicile, la République de Gênes, les Hospitaliers, le duché de Savoie, les chevaliers de Malte, les Etats pontificaux, ainsi que divers Etats italiens. Ces États s’engagèrent alors à fournir près de deux cent galères le 1er avril de chaque année ; la moitié du coût devait être pris en charge par l'Espagne, un tiers par Venise, et un sixième par la papauté. Le commandement de la flotte fut donné à don Juan d'Autriche, frère de Philippe II roi d'Espagne et fils illégitime de Charles Quint.
Face à cette Sainte-Alliance se trouvait donc l’Empire ottoman, qui, depuis le début du XVI è siècle tentait de s’emparer du contrôle de la Méditerranée. A l’instar des razzias Vikings du IX è siècle, les Ottomans opèrent également à des incursions rapides sur les côtes espagnoles et italiennes, en prenant soin de piller les territoires traversés. Lorsqu’en 1570, les Ottomans s’emparent de Chypre au détriment de Venise, en massacrant notamment près de vingt mille habitants de Nicosie, un pas de plus est franchi vers la guerre. La Sainte-Ligue se constitue dès lors, à l’initiative du pape Pie V, qui en appelle à l’idéal de la croisade médiévale. Les Etats chrétiens – catholiques, surtout ! - s’organisent, et s’unissent contre les Turcs ottomans. Le conflit semble dès lors inévitable, tant la tension est grande en Méditerranée.
Une des plus importantes batailles navales de l’Histoire
Malgré tout, les Espagnols continuent de douter de l’imminence de l’affrontement. Le 6 octobre 1571, la flotte de la Sainte-Ligue se présente devant les îles Curzolari, un minuscule archipel entre Céphalonie et l’embouchure du golfe de Lépante ; deux cent huit galères sont présentes : cent six vénitiennes, quatre-vingt-dix espagnoles et génoises, douze pontificales. On dénombre également des galéasses, fournies par Venise, et entre vingt et trente navires à voile. Au total, la Sainte-Ligue disposait de quasiment deux mille pièces d’artillerie et de quatre-vingt mille hommes.
En ce jour anniversaire je lève mon verre à la santé Aningoul en souvenir de cette bataille où nos ancêtres respectifs ont certainement combattu ensemble contre l’ennemi Turc avec la même fougue que celle qui nous anime encore .