Peu de gens se souviennent aujourd’hui des tenants et aboutissants de l’affaire d’Aleria.
Edmond Simeoni a donc rejoint, dans les cieux, quelques années plus tard , un autre defenseur acharné de la « cause Corse »
J’ai nommé Yves Stella, un des fondateurs du FLNC, maire de mon village , qui m’a longuement raconté lorsqu’il venait « a casa mia » , sa longue lutte contre l’etat français.
Condamné deux fois, dont une a 15 ans de reclusion il est gracié 2 fois lors de l’election et réelection de François Mitterand .
Devenant plus moderé il avait terminé sa carriere politique comme responsable du Parti National Corse.
Pour le reste, quand Manza dit :
« D'un autre coté, peu de "touristes" savent ce qu'était la plaine orientale avant l'arrivée des pieds noirs et harkis avant 1962. Pour l'essentiel, c'était à presque à l'abandon, des terres à assainir, défricher, à cultiver etc...Je sais que les américains ont balancé du DDT pour éliminer les moustiques et les maladies qui allaient avec ! En 2018, sur le plan économique, ce secteur est une réussite: vins, fruits et légumes...et du boulot surtout !!«
Cela est vrai mais il faut tout de meme savoir qu’avant le rappatriment des Piedsnoirs, cette terre etait difficilement cultivable voire arride .
Des moyens énormes ont ete mis à la disposition des rapatriés dont des prêts importants à taux quasi nul et la Somivac( Societé de mise en valeur de la Corse) a meme construit un superbe barrage pour permettre d’irriguer cette partie de la plaine orientale .
Vous comprendrez aisement qu’avec ces aides nouvelles mises en place par l’etat, le travail des nouveaux arrivants a ete fortement facilité .
Et pourtant ...
Cela n’enlevant d’ailleurs rien à leur travail mais quitte à raconter l’Histoire autant en delivrer toutes les subtilités ...
« En 1957 est créée par l'État français la SOMIVAC (Société pour la mise en valeur de la Corse) qui aménage un vignoble dans la plaine orientale d'Aléria[1]. Elle attribue de nombreux lots de terrains aux nouveaux rapatriés d'Algérie : en 1964-1965, 75 % des terres sont distribuées aux pied-noirs[2] dont quelques-uns plantent des cépages non sélectionnés, pratiquent la chaptalisation et vendent du vin frelaté. L'inculpation de grands négociants frauduleux provoque une campagne de presse qui aboutit au boycottage des vins corses, menaçant plus de 500 producteurs viticoles corses. Les nationalistes corses dénoncent ces colons producteurs détenant la majorité du vignoble corse, voulant le récupérer au profit de petits producteurs insulaires «
Il s'agit de dévoiler le scandale des vins mettant en cause le propriétaire de la cave et plusieurs de ses amis négociants. Après avoir bénéficié de prêts exorbitants, les responsables des caves vinicoles ont mis sur pied une énorme escroquerie de plusieurs milliards d'anciens francs, au préjudice de petits viticulteurs. »
En lisant ces lignes ont comprend mieux pourquoi une trentaine de patriotes Corses emmenés par Edmond Simeoni ont tenu tete à plus de 1200 gendarmes et CRS appuyés par des blindés et 6 helicopteres envoyés sur place par Michel Poniatowski, ministre de l’interieur qui, menacé de mort , n’a jamais mis le pied sur la terre de Corse ...
Addiu ô Edmond, riposa in pace
Je vous souhaite la bonne soirée