Bonjour messieurs,
Aujourd'hui sur le quai de port Inland (Mandelieu) le proprio d'un bateau voisin me dit à 10 h du mat 'Méfiez-vous, à la sortie de la Siagne il y a des creux de 2 mètres', j'ai du retourner'. Puis j'en vois d'autres qui reviennent et qui me confirme que ça bouge. On me dit aussi que c'est parti pour 2 jours de vent.
Pas de bol, j'ai un Selva de 80 cv depuis hier et je veux le faire essayer à mon fils. Je décide d'aller voir par moi-même. Comme à cette hauteur de la rivière il n'y a pas la moindre brise, j'ai peine à imaginer
qu'à moins de 500m ça remue autant, mais bon, ils ne sont pas mythos
les gus.
En avant, direction les eaux tumultueuses!
A mesure que l'on s'approche de l'embouchure nous sentons le vent forcir et ma femme commence à 'baliser'en parfaite synchronisation avec les éléments.
Les vagues entrent sans vergogne dans la Siagne, imitant des petits mascarets. Pas le temps de réfléchir, on y est! Deux mètres les creux,...Pas vraiment, plutôt 1m,30, voir 1,50, mais un vent à décrocher les cornes d'un mari trompé. Comme ça m'a tout à fait l'air de venir de l'est, je décide encore une fois de mettre le cap sur les îles de Lérins.
Il faut dire que ce qui est génial avec une île c'est que quelque soit la direction du vent on y trouve toujours un endroit pour s'y abriter.
Plus on avance et plus ça remue, nous effectuons des sauts, des 'plats', des accélérations, des ralentis, mais aucune difficulté insurmontable.
Arrivé à Ste Marguerite nous trouvons sans trop avoir besoin de chercher, un lieu superbe que le vent ignore. Devant nous une belle plage
de galets blancs s'étire entre deux 'bouquets' de pins parasols. Quelques
petits rochers affleurent la surface lisse de l'eau. Il est préférable de
jeter l'ancre avant.
Poseïdon nous avait un peu éprouvés avec une mer houleuse et un ciel sinistrement gris. Maintenant, le ciel se dégage et le soleil nous
porte à l'optimisme.
Mon fils plonge à la recherche de quelques poissons 'tirables'. Une
dorade en vue, une agachon...rien!. Elle reste à distance, puis, fini par s'en aller. Rien d'autre...Si! beaucoup de méduses, des violette à longs
filaments, des jaunes et marrons ressemblant à de gros disques. Pas
trés engageant tout ça!
Moi, je reste allongé sur un boudin, bercé par les ondulations marines et le délicat clapot que me traduisent les boudins bien tendus,
comme une caisse de résonance.
Super!!! J'ai une pensée émue(sans rire) pour les pneubonautes qui
n'ont pas la chance de profiter de ce genre d'environnement.
Les meilleures choses devant arriver à leur terme, la sortie va prendre l'allure d'un retour. Là, les vagues paraissent plus grosses.
Le moulin grimpe allègrement sur leur dos avec, certes, plus d'aisance que le Yam, bécause 30 cv d'écart et sa vivacité de 2t injection.
A trois ou quatre cents mètres du petit estuaire les creux deviennent assez impressionnants. Je pense que les pêcheurs installés sur les rochers ne doivent voir le Zodiac que par intermittences. Et puis,
la houle nous pousse dans les eaux calmes de la Siagne que l'on remonte à la 'vitesse'de 3 noeuds. Une fois à quai, le proprio d'une coque dure
s'étonnant que l'on soit allé aux îles avec ce zef, finit par conclure qu'avec les semi- rigides on passe partout. Regardant un pro open de plus de 7 mètres et deux fois 250 cv aux fesses, je pense qu'avec lui ça
passerait encore mieux.
Nous laissons le boat lavé et bâché, à quai, aux bons soins des caristes. Puis nous rejoignons notre véhicule à 50 mètre de là, appréciant de ne pas avoir à ramener bateau et remorque à la maison.
Ce résumé d'une journée sympa ne vise qu'à vous en faire profiter un peu. J'estime qu'il s'intègre bien à ce post. Donc plutôt que d'en ouvrir
un autre, j'ai préféré alimenter celui-ci.
Si cela fâche Ulysse...toutes mes excuses!!!
Gus, tu n'est plus le seul en France à posséder un Alson. J'ai vu hier le même que le tiens.
Burtiflup