"dommage que la règlementation ne s'applique..." !!!!
T'as qu'à croire, dans ce beau pays démocratique pas du tout corrompu....
Pour info, voilà un petit communiqué de presse édifiant:
"Moratoire du bar : une pêche illégale intolérable
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
A la troisième semaine de janvier, les chiffres des ventes de bar « hors ligne » dans les criées de la façade Manche s’élevaient à plus de 20 tonnes. Les chalutiers de fond affirment ne pas
respecter le moratoire du bar « en toute transparence », estimant que le supposé « vide juridique » leur permet de passer outre la loi.
Le 27 janvier 2016, le chalutier Les Hanois de l’armement capam annonçait une débarque de 2,6 tonnes de bar sur un total de 8 tonnes soit une pêche ciblée bien au-delà des 1% de prises
accessoires tolérées par la réglementation européenne.
Dans le même temps, l’organisation Normandie Fraicheur Mer publie une nouvelle évaluation de l’impact de la situation sur les ligneurs de bar de Normandie, avec une diminution de 40 à 50% de
chiffres d’affaires sur la période 2009-2016.
Une pêche illégale et non sanctionnée
Les autorités françaises semblent ne pas sanctionner ces infractions, pas plus que les criées qui acceptent ces apports pourtant bel et bien issus de pêche illégale.
Plus incroyable encore, nous apprenons que Daniel Lefèvre, le président du Comité Régional de Basse-Normandie, vice-président du Comité National des Pêches Maritimes, président de la commission
flotte et quotas du Comité National des Pêches Maritimes est également le président l’armement capam auquel appartient le chalutier de fond Les Hanois et le président du groupe de discussion sur
le bar organisé par le Conseil Consultatif des eaux occidentales septentrionales le 3 février prochain.
Comment dans ces conditions, les citoyens et les petits pêcheurs artisans peuvent croire que les soi-disant « représentants professionnels » représentent une pêche responsable et durable ?
Nous appelons donc à la démission de Daniel Lefèvre de l’ensemble de ses mandats.
Les petits pêcheurs artisans ont la conviction que cette fraude inadmissible se fait sous la protection tacite des autorités françaises et en conséquence, de l’ensemble des acteurs de la filière,
Direction des Pêches, criées, affaires maritimes et Comités des pêches.
Que font les autorités françaises ?
Contrairement à l’opinion répandue durant le début du mois de janvier, le secrétariat d’Etat à la pêche a bien précisé que la réglementation est applicable dès le 1er janvier 2016. Nous réclamons
donc que l’ensemble des armements et des acteurs impliqués dans cette pêche illégale soient sanctionnés, quels que soient leurs titres et leur interprétation de la loi.
Il est également indispensable qu’une telle situation soit évitée à l’avenir, en établissant une procédure d’application de la réglementation qui ne laisse aucune possibilité d’interprétation abusive de la
loi. Rappelons qu’il s’agit d’un contexte de ressource en très grand danger, dont dépendent de nombreux petits pêcheurs artisans, pour qui les tonnages de bars capturés en ce début d’année
auraient constitué à la sortie de l’arrêt biologique un apport salutaire.
Plateforme de la Petite Pêche Artisanale Française