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Météo France rétablit la gratuité de ses prévisions sur internet
[2004-07-22 14:42]
PARIS (Reuters) - Face aux protestations d'internautes, Météo France a décidé de rétablir la gratuité de ses prévisions à trois jours pour l'ensemble de la France, mais les mesures plus précises resteront payantes.
La direction de l'établissement public s'est également défendue de diffuser des prévisions trop aléatoires, comme l'affirme la revue de défense des consommateurs 'Que Choisir'.
'Les clients sont choqués de ne plus avoir des prévisions de bonne qualité sur la France entière concernant les trois jours à venir. Nous allons donc rétablir les prévisions globales à trois jours gratuites pour l'ensemble du territoire', a déclaré Jean-Pierre Besson, président de Météo France.
Dans une interview au Monde, daté du 23 juillet, il a estimé que Météo France avait peut-être 'mal placé la ligne de partage entre ce qui doit être gratuit et ce qui peut être payant'.
'A l'origine, nous espérions financer notre site internet par la publicité. Cela s'est révélé insuffisant. Il a donc fallu se résoudre à faire payer les informations les plus 'marchandes'', a-t-il expliqué.
Le 15 juin dernier, Météo France avait annoncé sa décision de rendre payantes les prévisions météorologiques à trois jours - celles du jour étant toujours gratuites - diffusées sur son site internet.
Cette annonce a choqué de nombreux internautes habitués à consulter ces bulletins météo proposés gracieusement depuis la création du site en 1994. Certains se sont adressés à l'UFC Que Choisir, qui a déploré la décision de l'organisme public.
'Faire payer des prévisions aux internautes, alors que Météo France est financée à 60% par l'État, donc par ces mêmes consommateurs, ne nous a pas paru très éthique', soulignait Franck Attia, rédacteur en chef adjoint.
Il ajoutait que le niveau d'information et de précision du site de Météo France n'était pas toujours plus exact que celui de ses concurrents.
Jean-Pierre Besson a estimé qu'il était 'un peu juste' de la part de Que Choisir de juger des prévisions 'avec seulement quelques points de mesure et sur une durée limitée'.
'Nous évaluons nous-mêmes notre propre fiabilité (...). Ainsi, de 2000 à 2003, pour l'ensemble de la France et pour des prévisions à 3 jours, nous avons 85% de fiabilité', a-t-il avancé.