Les anciens se souviennent certainement de cet évènement datant de 4 ans environ, au sujet d?une famille que j?avais hébergé avec leur camping-car chez moi.
Je rappelle les faits.
Un voisin et ami était venu me demander de dépanner des gens qu?il connaissait en les autorisant à camper sur mon terrain pour un à deux mois.
Ils vivaient depuis deux ans dans leur camping-car minuscule, errant le jour, dormant la nuit sur des parkings de supermarchés.
Ils avaient été attaqués en pleine nuit par des voyous et ce, pour la troisième fois.
Apprenant qu?il y avait deux enfants de 10 et 11 ans, je n?ai pas pu refuser, bien entendu.
Je les avais installés sur mon terrain, bien à l?écart, sur une surface de 1000 m2, cloturée , totalement sécurisée.
C?était le paradis sur terre pour eux.
Puis j?ai tiré une ligne électrique, un plymouth avec un robinet d?eau au bout ? Leur ai bétonné une dalle pour éviter la boue les jours de pluie ..
Je leur ai donné du bois pour construire un abri attenant à leur motor-home minuscule, des panneaux de toiture, de l?isolant.
Ils ont donc doublé d?un coup leur surface habitable, passant de 6 à 12 m2.
Ils pouvaient donc se chauffer en hiver, lavabo, frigo, avoir un confort relatif au lieu de la galère qu?ils avaient vécu.
Puis j?ai donné du travail à l?homme, lui ai fait un CDD de un an ?
Cela a été une catastrophe !
Il mettait en pratique ce que l?on appelle dans l?armée « coïncer la bulle » , c'est-à-dire se planquer au maximum pour échapper au travail.
L?exemple le plus flagrant a été lors du salon nautique de 2006 où je me suis absenté 3 semaines et lui avait donné entre autres tâches pendant mon absence de participer au travail général et en particulier de mettre de l?ordre dans l?atelier.
Ce travail qui aurait demandé 3 heures maximum pour n?importe quel individu sensé, lui a pris 3 semaines.
A chaque fois qu?on avait besoin de lui, il argumentait ce travail qu?il devait réaliser pour obéïr à mes ordres, laissant aux autres le soin du travail fatiguant.
Bref !.... Les autres collaborateurs commençaient à trouver que le favoritisme dont il bénéficait était de l?injustice flagrante.
Je n?ai, évidemment, pas renouvelé son CDD sous peine de mutinerie à bord !
Mais je les ai gardé quand même, évidemment, dirais-je !
Avais-je le choix ?
Cela a duré ainsi deux ans, puis, il y a deux ans environ il m?a prévenu brutalement du jour au lendemain qu?il avait trouvé un cabanon et qu?ils partaient.
Lorsqu?il m?a dit qu?ils n?auraient ni eau ni électricité, j?ai insisté pour qu?ils restent, que ce n?était pas sérieux de vivre ainsi loin de tout, avec deux enfants ?
Rien n?y a fait !
Ils sont partis en me laissant un tas d?ordures et de débris sur le terrain.
Ni merci ni au revoir ?.
Je n?ai plus eu de nouvelles de leur part, jusqu?à ce matin dans le journal.
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J aime la vie, ma famille et mes amis