Le 3 avril 2007, appel tél. au boulot vers 9h45 pour m'annoncer que mon garage est la proie des flammes.
A mon arrivée à la maison, pompiers et gendarmes sont sur place. Aucune précipitation dans leurs gestes. Je comprends vite qu'il n'y a plus rien à sauver. Heureusement pour moi, le garage est indépendant et en face de la maison (ce qui l'a probablement épargnée).
Alors que quelques fumées éparses se dissipent encore des décombres, je ne peux que constater le trou béant résiduel. Il ne reste que les murs, un amas de gravats enchevêtrés, ferrailles tordues et bois calcinés.
Abasourdi par cet évènement, ce n'est que dans l'après-midi que je réaliserais que j'ai perdu pas mal de matériel. (bateau + matériel de csm + outillages de bricolage + outillages de jardin)
2 jours plus tard, l'expert habitation passe. Aussi aimable qu'une caricature d'huissier de justice:G:+)


, le 'gazier' fait le tour du propriétaire, mon contrat en main, pour vérifier la conformité du document.
Une fois cela fait, il me demande de lui constituer un dossier en 3 parties :
1) effectuer un inventaire chiffré de tout ce que j'avais dans le garage en fournissant le maximum de factures. Je dispose d'un certain nombre de factures mais il m'en manque. J'entreprends alors de solliciter 2 commerçants (à qui je suis fidèle) pour leurs demander d'effectuer des recherches de duplicata dans leurs archives. Cette étape prendra 1 mois.
2) Pour ce qui est du garage en lui même, il me demande de trouver des devis auprès d'artisans. Selon ses dires, à réception de ceux-ci, il me versera 75% du montant et les 25% restants à réception des factures.
L'électricien, la sté de nettoyage et le maçon me répondent rapidement. Le couvreur et charpentier, c'est très long. Un petit chantier comme le mien n'intéresse que très peu d'artisans.

.
3) fournir des justificatifs divers et variés.
L'origine de l'incendie n'étant pas établie, il me précise qu'il ne se préoccupera pas du bateau car j'ai une assurance pour celui-ci.
Fin mai, mon dossier est enfin bouclé et envoyé à l'expert. 3 semaines plus tard, Ce dernier me fait savoir qu'il refuse les devis du maçon et de la sté de nettoyage car il les estime sur-évalués.

Je sais, il aurait du me proposer des artisans en remplacement. Pas le temps d'attendre, je reprends mon baton de pélerin et enchaine les coups de fils. La 1ère sté de nettoyage sera la bonne. Par contre pour le maçon, il m'aura fallu appeler pas moins de 14 artisans




pour qu'il y en ai un qui accepte de m'établir ce fameux devis.
Mi-juillet, l'expert revient me voir afin de 'discuter le bout d'gras' sur chaque devis et le contenu du garage. Tout est passé à la moulinette, aucun devis n'est épargné, il sont revus à la baisse selon ses estimations. Les échanges durent parfois car je n'entends pas me laisser tondre comme un mouton...

. Au final, il me propose une transaction à 2 options.
Soit on respecte mon contrat (j'avais pris les meilleures options) qui prévoit un remboursement à neuf (sur 3 ans) à condition de présenter les factures correspondantes. Ni lui, ni moi ne sommes spécialement enthousiastes à cette idée car ce serait fastidieux. De plus, j'ai pas mal de factures mais pas toutes, et pas mal d'outils ont plus, voire largement plus de 3 ans.
L'autre option est de sortir les gros postes (tondeuse), de la rembourser à neuf et d'appliquer une vétusté moyenne sur l'ensemble du matos. C'est cette solution que je retiendrai.
Dans la négociation, j'ai obtenu 20% de vétusté. Ce qui est correct compte-tenu de l'ancienneté de certains outillages.
Une fois l'accord signé, les choses ont encore trainé quelque peu pour des histoires de papier à fournir. La 1ère fois, il me manquait une attestation de propriété de moins de 3 mois. Soit disant un oubli de leur part... Soit ! 3 semaines plus tard, pas de nouvelle... Je relance et là


, j'apprends qu'il me faut encore fournir un relevé d'hypothèque. Rhhaaaaa !!! Inutile de vous dire que la miss, je l'ai trucidée au téléphone.

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Le 20 aout, je touchais enfin mon chèque...

(pas de facture à fournir

)
Dès lors, j'ai pu attaqué les travaux de re-construction.
Depuis un certain temps, un RIB me faisait rêver. Le hic était le financement


La seule solution pour concrétiser ce projet était de réaliser les travaux moi-même. Après des vacances en Corse sacrifiées cet été ainsi que quelques litres de sueur épongés, vous pourrez avoir une idée de l'état d'avancement sur ma page perso...
Désolé pour la longueur de cette narration. J'ai pourtant pris des raccourcis afin de ne pas trop vous lasser...
L'étape assurance du bateau plus tard
Levez les barrières = adhérez à l AUCME