Les antifoulings se divisent en deux familles principales, les matrices dures et les érodables (parfois appelés aussi auto-polissants). Généralement incompatible avec un stockage à terre de longue durée, la première diffuse ses biocides à travers un film poreux dont les restes spongieux s'accrochent à la carène en fin de saison. Le bateau peut atteindre des vitesses élevées (supérieures à 30 nœuds) et s'échouer régulièrement car la surface reste dure. Supportant les émersions longues, les produits érodables sont conçus sur une matrice soluble dont le film disparaît au fil des navigations. Très efficace, car les principes actifs sont exposés en permanence, cette solution est en revanche incompatible avec les vitesses élevées, les échouages réguliers ou les mouillages soumis à de forts courants. Il existe enfin des peintures semi-érodables, aux qualités et aux défauts intermédiaires. Pour choisir le produit le mieux adapté, il faudra tenir compte de nombreux facteurs comme le type du bateau (moteur ou voile), sa vitesse moyenne, la zone de navigation (eaux chaudes ou froides) le type de l'hivernage, à flot ou à sec, etc. La plupart des fabricants éditent des guides permettant de répondre à ces questions et d'orienter vers un type de produit mais vous pourrez aussi interroger les plaisanciers locaux : pour un bassin de navigation donné, les antifoulings les plus efficaces sont aussi les plus utilisés