Poutcle,
Tous mes fils vert et jaune qui me servent de tresse de masse sont tous reliés à une anode sacrificielle à part de toutes celles du moteur effectivement, désolé de ne pas l'avoir précisé avant.
L'alliage des anodes doit privilégier la conductibilité du courant électrique de toutes les pièces qui sont reliées à ces anodes.
Par exemple, et pour prendre le problème à l'envers, une anode en acier Inoxydable (le moins conductible) reliée à des pièces en alu, il est clair que ce sont les pièces en alu qu'on aurait voulu protéger qui vont se bouffer avant l'inox.
Pour autant, l'inox se bouffe aussi, d'où le fait que parfois, certains d'entre nous ici aient eu à déplorer des odeurs d'essence dans un coffre avec à la clé, un réservoir inox percé.
La nature de l'alliage est une science exacte, certes. Là ou je disais que ce n'est pas une science exacte, sur des bateaux neufs de plus grande dimension que les nôtres, c'est le nombre d'anodes , l'endroit, ou il faut les mettre, et la vitesse à laquelle elles vont se bouffer ou pas fonction de l'alliage choisi.
Il y a bien des théories, des approches, mais à l'usage, très vite l'on s'aperçoit toujours qu'il faut en rajouter, ou les changer d'endroits, voir les deux. Ceci se complique à cause des d'équipements électriques à bord, car on a beau faire attention et isoler ces équipements, mettre des filtres, des inductances de ligne pour les équipements électriques, qui parfois renvoient en plus des harmoniques, parfois sans en mesurer l'importance, renvoyer des courants de fuite sur toute ou partie de la structure du bateau si elle est conductrice, c'est un casse tête chinois. Oublier d'isoler un équipement électrique de la superstructure d'un bateau, ce peut prendre des allures de catastrophe quand le bateau est mis à l'eau. Pour ce faire, et adapter les bonnes anodes, les spécialistes (que je ne suis pas) mesurent les courants à divers endroits d'une coque, sur les arbres d'hélice, sur les propulseurs d'étrave, sur les stabilisateurs quand il y en a etc etc. J'ai souvent entendu dire aux chantiers, que les phénomènes d'électrolyse, c'est comme l'hydre de lerne, tu en coupes un, il y en a 10 qui ressortent.
Changer de sous marine sur un bateau, peut créer des modifications importantes des phénomènes d'électrolyse, ne serait-ce que de par la rugosité qu'on aura créé sur l'a dernière couche de peinture. Ca parait à peine croyable, c'est pourtant vrai.
Parler de science exacte dans ces conditions serait un peu présomptueux.