Annee de naissance:1959 | |||
Bateau:Vous reprendrez bien un peu de Sardaigne ? | Motorisation: | ||
Antécédents Bateaux: | |||
Région de Navigation: | |||
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E-mail:information reservee aux pneubonautes | |||
Creation de la page le 12/05/2021 14h45 - Dernière mise à jour le 12/05/2021 15h07 - 571 visites depuis le 12/05/2021 14h45 |
S’il y a bien un endroit à explorer en bateau, c’est le nord de la Sardaigne. Il n’y a pas si longtemps cet endroit idyllique était plus apprécié par les chèvres et quelques bergers que par les touristes fortunés. C’est l’Aga Khan qui dans les années soixante va sortir en quelques années le nord de l’île de sa torpeur. Il fallait rivaliser avec Monaco, Saint-Tropez et la riviera Italienne. De cette idée est née le consortium Costa Smeralda. L’objectif étant la transformation de côtes splendides sans aucune infrastructure moderne en un lieu de villégiature renommé. Tandis que certains se prélasseront à Porto Cervo, nous nous contenterons d’un bungalow dans un camping avec ponton. Claude et Solange, Brigitte et moi venions de passer une semaine dans le Sud de la Sardaigne et nous voulions prolonger notre séjour de 8 jours dans le nord. Notre camp de base est situé dans la baie du Capo D’Orso, nous sommes à l’abri des vents et si la mer se lève il y a toujours moyen de naviguer à proximité et en sécurité dans le Golfe de Arzachena à proximité. |
Mise à l'eau au camping Capo d'Orso pas loin de Palau En septembre et entre deux vagues de contaminations du Covid – le camping est vide et, seule une dizaine de bateaux sont amarrés au ponton. Luigi nous accueille et nous montre la mise à l’eau en terre battue abritée par de grands eucalyptus. La mise à l’eau ne posera pas de problème et nos bateaux sont amarrés au ponton loué à prix d’or. Les remorques seront stationnées au fond du camping. |
La zone de navigation est assez concentrée, il ne faut pas avaler des MN pour voir des endroits splendides. Néanmoins la météo étant favorable, nous irons, au nord-ouest jusqu’à Santa Teresa Gallura et au Sud-Est jusqu’au port d’Olbia. Le port de Palau est situé à quelques minutes de voiture ou de bateau, il est pourvu d’une pompe à essence à quai et tous les commerces sont encore ouverts. Mais ce sont les îles qui sont sans conteste les plus beaux spots de navigations – Maddalena, Caprera, Santo Stefano, Spargi, Razzoli Santa Maria font parties de l’archipel de Maddalena. Elles sont juste devant nous. Plus loin au nord les Lavezzi et Bonifacio. |
Attablé sur la terrasse du bungalow, nous préparons notre séjour et les navigations à venir. Il faut profiter de cette météo idéale pour aller aux Iles Lavezzi car les bouches de Bonifacio peuvent être compliquées à traverser dès que le vent se lève. Nous quittons notre ponton vers 10h du matin, longeons la côte nord de la baie, passons le Capo D’Orso, une première halte est prévue pour compléter nos réservoirs à Palau puis après être passé entre la Punta Sardegna et l’île de la Maddalena nous nous dirigeons droit vers l’île de Spargi que nous contournons par l’ouest, nous laissons les îles Razzoli à notre tribord et les Lavezzi sont à vue. Nos bateaux filent à 20 knts sur une mer « clapoteuse », un terme approprié car les vagues à cet endroit sont générées plus par le ressac entre les îles que par une onde produite par le vent. En plein été, c’est plus le sillage des bateaux qui lèvent des creux surtout par belle météo… |
Les Lavezzi sont comme illustrées dans les catalogues de voyages. Les gros rochers gris érodés par les éléments sont clairsemés sur une eau turquoise et cristalline. Pas besoin de parler, la carte postale est écrite à l’ancre de nos bateaux, il n’y plus qu’à plonger dans une eau chaude et salée. Nous nous perdons avec délectation dans ce dédale de cailloux et, en passant devant la stèle érigée en mémoire des 700 marins qui ont péri lors du naufrage de la Sémillante, nous aurons une pensée pour ceux qui affrontent les éléments et remercions tout bas la précision de nos instruments de navigation. Heureusement, comme la météo est idéale, nous poussons une pointe vers Cavallo « l’île aux millionnaires » et c’est à l’abri d’une crique que nous déjeunerons riches d’un saucisson sec et d’un rosé bien frais. Pas question de filer à Bonifacio pourtant si proche. En raison du Covid la zone est rouge et nous l’éviterons. |
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Au retour nous piquons directement sur Spargi que nous contournons cette fois par l’Est. La lumière est belle et le soleil dans notre dos illumine d’or les îles qui nous entourent. Plutôt que de rentrer directement, nous bifurquons sur bâbord pour contourner l’île de Santo Stefano et passer devant le port de Maddalena. Nous croisons la navette qui relie Palau à Maddalena chargée de touristes qui retournent sur l’île principale. Passé Capo d’Orso ,nous enfonçons la poignée de gaz et avalons les deux derniers MN à 40 knts. La Dolce Vita, c’est exactement comme ça que je définirais la soirée passée sur la terrasse du bungalow. La nuit est claire et étoilée. Nous prenons la voiture pour admirer l’archipel du point de vue panoramique sur la route de Palau. Si cette vue est déjà très impressionnante de jour, la nuit elle prend une toute autre dimension. Il faut pourtant se forcer à rentrer, demain une nouvelle navigation nous attend |
Curiosités ... |
L’archipel de Maddalena est tout proche et nous en ferons notre prochaine destination. Pour naviguer en paix, mieux vaut être en règle et s’être imprégné des restrictions de navigation dans la zone du parc national. Certaines zones sont totalement interdites à la navigation, à d’autres la limitation de vitesse s’étend à 600m des côtes et finalement vérifiez bien que vous ancrez dans une zone autorisée et sur du sable. De plus, il est nécessaire d’acheter « un permis » qui vous donne autorisation d’entrer dans ce parc, en vente en ligne ou dans les ports. De plus, je vous conseille de vous méfier des fonds, les écueils sont nombreux, pourtant bien renseignés sur nos cartes Navionics, naviguez à vue ! Forts de toutes nos connaissances, nous partons vers Maddalena, nous passons sous le pont qui relie les îles de Maddalena et Caprera et là, dès cet instant les couleurs de l’eau nous subjuguent, toutes les palettes de bleus sont présentes et même plus car aucun appareil ne peut restituer une image fidèle de ces nuances. Il n’est pas nécessaire de réduire notre vitesse nous longeons la côte nous nous faufilons entre les cailloux parfois pour nous devons rebrousser chemin faute de fond. Il y a une multitude de criques dans lesquelles nous voudrions faire halte. Étonnement, la végétation qui borde la côte est verdoyante et l’urbanisation est heureusement bien intégrée au paysage. Le temps s’écoule, une petite brise s’est levée et c’est à l’abri sur nos bateaux que nous déjeunerons sous les biminis déployés. Les Iles de Santa Maria, Razolli et Budelli sont tout aussi belles et sauvages nous slalomons prudemment entre les îlots passons à proximité de la plage « Rose » dont le sable est protégé car trop de touristes en ramenaient en « souvenir » et c’est rassasié de ces images tellement différentes de notre quotidien que nous rentrons au ponton du Camping Capo d’Orso. |
Bling Bling notre prochaine destination sera Bling Bling ! direction Olbia avec un arrêt à Porto Cervo. Partir plein Est puis au Capo Ferro descendre la Costa Smeralda. Sur le trajet nous croisons « A » un trois mats futuriste dessiné par Philippe Starck et propriété d’un oligarque russe et Dilbar un yacht de 156m construit par Lürssen. |
On arrive très vite à Porto Cervo. On s’annonce par VHF et immédiatement deux zodiac nous prennent en charge et nous placent au ponton d’accueil qui est vide. L’endroit est évidemment joli ; rapidement on se rend compte que nous sommes dans un parc Disneyland du luxe – ici ce n’est que boutiques de marques connues où totalement inconnues mais dont le prix des articles est délirant, seules les glaces sont proposées à un tarif correct Claude et moi n’hésitons pas. |
À la sortie du golf de Porto Cervo vous verrez l’archipel de Nibari – sous protection totale du parc national et interdit à la navigation, nous continuons et passons très prudemment dans le passage étroit entre Isola delle Rocche et la côte tandis qu’un gros semi-rigide nous dépasse à 20 knts… |
Toute cette côte est très belle, très découpée, elle est ponctuée de plages et de criques. Quelques bateaux sont à l’ancre à l’abri d’îlots, la plupart sont des semi-rigides italiens ou des vedettes dédiées exclusivement au farniente. Il faudrait des semaines pour tout explorer Nous passons le majestueux Cap Figari pour entrer dans le golf d’Aranchi, plus au sud nous apercevons l’île Tavolara très allongée et dont la forme rappelle un dinosaure endormi, elle est surtout connue pour son restaurant en bord de mer qui sert des pâtes au homard. Enfin nous empruntons le chenal pour entrer dans le port d’Olbia, plein d’enthousiasme nous voudrions visiter la ville, faire quelques courses et profiter d’une terrasse ombragée, pourtant une talonnade sur un sec va mettre fin à notre projet. Voilà ce qui arrive quand on est plus préoccupé par trouver une place d’accueil que de garder un œil sur sa carte marine, voilà ce qui arrive quand dans un port, les rochers affleurants ne sont pas signalés. L’hélice inox Bravo I de mon Suzuki 175 cv est légèrement pliée sur deux des 4 pales et c’est bien suffisant pour engendrer de grosses vibrations. Au ralenti, nous trouvons un chantier qui nous autorise à changer l’hélice à quai. Deux mécanos nous prêtent leur matériel car l’écrou d’hélice est récalcitrant. Heureusement seule l’hélice a trinqué, et surtout heureusement que j’en avais une de rechange. |
Il se fait tard et nous n’avons plus le cœur de visiter Olbia, nous rentrons au Capo d’Orso. Encore plus qu’à l’aller la côte est belle et nous profitons du trajet pour admirer les îles sur le trajet. Les jours suivants nous randonnerons au nord-ouest, la Costa Serena était le premier choix de l’Aga Khan pour en faire un lieu de villégiature moderne mais un grand propriétaire terrien Belge a refusé les offres d’achat de ses terres, privilégiant la nature à l’urbanisation. |
Porto Pollo, Porto Pozzo et enfin Santa Teresa Gallura sont autant d’abris prisés par les voileux. Attention, c’est vraiment la pointe nord de la Sardaigne et les bouches de Bonifacio peuvent être traitres et le temps peut changer rapidement. Par chance la météo est clémente et nous pouvons profiter pleinement de nos bateaux. |
À l’occasion d’une pause déjeuner dans une crique Claude va aussi se frotter à un sec et plier son hélice, dans son cas les pales tordues vont retrouver leur forme initiales grâce à sa dextérité et une pince adéquate. Pour oublier cette déconvenue nous ferons halte au port de Maddalena. Au quai, un touriste démarrera son SR de location avec le moteur hors de l’eau et en prise, il descendra le moteur au trim, nous arrosant copieusement avant de s’en aller sans un mot d’excuse. Nous l’avons vraiment bien méritée cette glace. Les vacances touchent à leur fin… les bateaux sont remontés sur les remorques sur la cale douteuse. Le temps de préparer les bateaux et vérifier l’attelage, nous voilà partis pour Olbia pour embarquer sur le ferry qui nous amènera à Gêne après une nuit de traversée. |
La Sardaigne comme la Corse sont deux îles facilement accessibles, les équipements d’accueil pour nos petits bateaux sont parfois sommaires mais nombreux. Il n’y a aucun problème d’avitaillement pour autant que l’on soit prévoyant. En Sardaigne, la cuisine est vraiment goûteuse, il est vrai que la saveur d’une dorade grillée est exhaussée par le climat et l’accent chantant des serveurs. |
Recette du Calamar grillé 4 personnes • Acheter ou pêcher (c’est moins facile) 4 calamars de 20 cm de long, le prix varie très fort en fonction de la saison. • Nettoyer les calamars en vidant le corps des viscères gluantes et en tirant sur la tête • Couper les tentacules à l’avant des yeux • Retirer la « colonne vertébrale » située à l’intérieur du corps, bien nettoyer l’intérieur. • Bien frotter avec vos doigts l’extérieur du calamar afin d’enlever la fine « peau » pigmentée • Salez, poivrez et badigeonnez d’huile d’olive de qualité • Placez les calamars et leurs tentacules sur le BBQ • Bien surveiller la cuisson et retournez les. Ne cuisez pas trop longtemps max 10-15 min. • Avant de les sortir de la grille, saupoudrez abondement de persil plat ciselé et arrosez les d’un trait de jus de citron. • Placez-les, coupés en rondelles sur un plat, encore un trait d’huile d’olive et garnissez de quartier de citrons. • Servez simplement avec du pain Sarde, une salade de tomate et un vin blanc sec ou rosé bien frais de votre choix. |
Les bateaux : un Selva 640 avec un 115 cv et Samartom ; un Zar 61 avec un 175 cv Suzuki La période : dès la 2ème semaine de septembre, il y a beaucoup moins de monde, l’eau est chaude et les journées sont plus courtes, ce qui permet d’assister à de magnifiques couchers de soleil. |
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