Annee de naissance:1953 | |||
Bateau:Zodiac Medline 1 2000 | Motorisation:Yamaha 75 ch 2 temps | ||
Antécédents Bateaux: | |||
Région de Navigation: | |||
Autres régions visitées: | |||
Utilisation: | |||
Nom de Baptême:Jaba 2 | |||
E-mail:information reservee aux pneubonautes | |||
Creation de la page le 11/08/2009 21h22 - Dernière mise à jour le 11/08/2009 21h22 - 4227 visites depuis le 11/08/2009 21h22 |
Après l’eau salée, en Corse et en Bretagne, nous voulions changer un peu pour découvrir l’eau douce et le petit monde du fluvial. Nous avons donc programmé fin juillet une promenade de neuf jours sur la Petite Saône et la Saône, de Corre à Châlon puis retour, soit 530 kilomètres avec notre Zodiac Medline 1 motorisé par un Yamaha 75 chevaux 2 temps. |
Nous avons équipé le bateau d’une tente reposant sur le bimini pour nous permettre de dormir à l‘abri. La nuit, Natacha, mon épouse, et moi nous réservions la partie avant, table abaissée pour obtenir un généreux couchage. Philippe, notre fils de onze ans, bénéficiait de la banquette arrière qui, dossier rabattu, se transforme en un bon lit transversal. Sparky, notre jeune labrador, s’est contenté de l’espace restant sur le pont le long de la console. Côté confort, donc, pas de problème ! Les vastes coffres du bateau ont pu renfermer tout le matériel, des sacs de couchage au réchaud à gaz, des vêtements de rechange aux bouteilles de rosé, des pare battage aux boites de cassoulet… |
Notre Medline, bien que petit, nous a réellement offert un bon confort. Pour les repas, nous effectuions nos emplettes chaque jour dans les villes ou les villages traversés. Notre réchaud à gaz nous permettait des repas chauds, presque élaborés, alors que la température de la Saône rafraîchissait agréablement le rosé, bouteilles immergées retenues par une ficelle. Notre tente nous a procuré un abri efficace lors des nuits souvent pluvieuses. Pour la douche, les capitaineries et les campings en bord de rivière nous ont rendu tous les services voulus, avec un record du prix pour le camping de l’Arquebuse, à Auxonne, qui ne s’est pas gêné pour nous facturer trois euros par personne pour le droit d’être propres ! |
L’itinéraire nous était dicté par un problème d’intendance typique du fluvial : les bateaux d’eau douce ne fonctionnant quasiment qu’au mazout, l’essence y est presque introuvable. En partant de Corre avec le réservoir gavé ras la gueule dans une station service routière, je pouvais espérer rejoindre Châlon où se situe la seule pompe à quai (uniquement du sans plomb 98 et à 3 mètres de hauteur, pas simple avec notre engin au ras de l’eau!) disponible sur notre trajet. J’avais estimé la consommation, selon mon expérience maritime, à environ 0,7 litre au mille, soit environ 0,5 litre au kilomètre en calculant large. En plus des 120 litres contenus par le réservoir, j’avais emporté un jerrycan de 20 litres et un petit diable pour un ravitaillement éloigné à une station service routière. Je me croyais à l‘abri des problèmes… Erreur, erreur ! Tous mes calculs ont été faussés par les vitesses limitées, de 6 km/h pour les plus basses à 25 km/h au maximum selon les tronçons. La carène planante de notre bateau n’est pas vraiment faite pour ces allures. A l’aller, j’ai tenté de ne pas trop enfreindre la réglementation et, au lieu de survoler l’eau, nous l’avons poussée. Avec pour conséquence une consommation de carburant carrément indécente ! Pour les 265 km de notre trajet aller, nous avons brûlé 160 litres d’essence ! Après une vaine tentative pour remplir mon bidon à Gray, où tout était fermé le dimanche, l’un des membres de la capitainerie de Pontailler sur Saône m’a gentiment, et gratuitement, conduit avec sa camionnette à une station routière après m’avoir prêté un second jerrycan de 20 litres. Sans son aide, nous aurions eu bien du mal ! Pour le retour, j’avoue avoir renoncé à respecter les vitesses, ce qui s’est traduit par une consommation largement réduite et un sillage moins agressif pour les berges. Evidemment, je coupais les gaz au moindre pêcheur et lors des croisements d’autres bateaux, histoire d’éviter les provocations. N’empêche qu’il n’était pas simple de naviguer lentement, le Medline passant d’un coup, au moindre souffle, de 8 nœuds à 17 en déjaugeant… |
Un énorme orage a quand même réussi à venir à bout de notre toit de fortune, plutôt un parasol qu’un parapluie. |
Cette fois, nous avons du sortir les ponchos étanches ! |
L’eau douce, c’est d’abord le calme. Pas de clapot, pas de houle mais un ruban lisse tout doux qui serpente majestueusement entre des paysages de campagne et de forêt. On frôle les échassiers, on longe des vaches les sabots dans l’eau, on dérange à peine cygnes et canards… Les traversées de villages sont autant de découvertes et de moments sympas, avec une architecture qui évolue du Jura à la Bourgogne. |
Tout est ponctué par les écluses dont le franchissement devient un rite : on tourne la perche suspendue au milieu de la rivière, on attend l’ouverture des portes, on entre dans le sas, on s’amarre... |
Lorsque l’on remonte le courant, c’est un peu sportif : très bas sur l’eau avec notre semi rigide, il faut se hisser sur la berge pour commander le sassement. Natacha s’est collée courageusement à la tâche… |
On tire la tige bleue et, quasiment à chaque fois, une discussion chaleureuse s'engage avec l‘éclusier étonné par notre embarcation. |
Autres moments marquants, la navigation souterraine dans les tunnels de Saint Albin et de Savoyeux... |
... à chaque fois 700 mètres dans un boyau sombre aux échos fantomatiques. |
Mais le plus sympa, ce sont les gens que l‘on croise. Evidemment, il faut se méfier comme de la peste des bateaux de location, ces « coches de plaisance » menés sans permis : l’un d’eux, ratant sa manœuvre d’amarrage, nous a carrément éperonné. Excepté cet incident, les contacts avec la population fluviale se sont révélés des plus agréables, avec mention spéciale pour ce couple de retraités, venu de République Tchèque, qui sillonne l’Europe sur les rivières et les canaux, que nous avons croisé et recroisé, comme des retrouvailles entre amis de toujours. |
Les petits pontons, haltes fluviales ou simplement une berge ou planter un piquet d'amarrage permettent de s'arrêter quasiment où l'on veut, pour la nuit, un déjeuner ou un apéro... |
Le soir, nous avons toujours trouvé un coin sympa et commode pour nous amarrer pour la nuit ou pour un peu de détente. Philippe en profite pour lire... |
... Sparky, quant à lui, n'hésite pas à plonger. On n'est pas labrador pour rien! |
Pour la mise à l’eau et le gardiennage de la voiture et de la remorque, nous avons trouvé toute l’assistance nécessaire à Corre, à la marina de Fluvial Loisirs, où nous avons pu bénéficier d’un ponton très commode pour charger et décharger le bateau. Après avoir navigué en mer, l’expérience sur la Saône nous a bien plu. Malheureusement, nous ne disposions pas suffisamment de temps pour nous mettre dans l’état d’esprit du fluvial et refaire « l’éloge de la lenteur ». Nous retenterions volontiers ce même parcours, mais avec deux fois plus de temps et quelques pompes à essence supplémentaires! |
L'acces aux adresses de messagerie est reserve aux pneubonautes |
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